gougnafier
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (1899) Dérivé de gougnafe, avec le suffixe -ier. D’origine obscure, à rapprocher de gougnafiasse, gouillafe (« goinfre »)[1], considérés comme dérivés de gougne (« gouine »). La terminaison -afier probablement d’après d’autres mots comme par exemple l’argot grenaffier (« fermier »)[2].
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
gougnafier | gougnafiers |
\ɡu.nja.fje\ ou \ɡu.ɲa.fje\ |
gougnafier \ɡu.nja.fje\ ou \ɡu.ɲa.fje\ masculin
- (Familier) Bon à rien.
Si tu le tues, ce gougnafier de Blablatier, tu en feras un martyr, une victime du devoir ! C’est le genre de mort qui rend immortel !
— (Gaëtan Mayor, Foutoir de ma mémoire, Hélios, 1991, page 561)Il les attend, tous ces gougnafiers ! Il est complet, Gem, il est solide, Gem. Il roule, le pif dans le vent et rien dans les poches, surtout pas la langue. Quelle bande de gougnafiers !
— (Christian Laborde, Dictionnaire amoureux du Tour de France, Plon, 2011)
- (Familier) Rustre.
C’est pas parce que j’ai pas reçu d’éducation qu’il faut en conclure que je suis un rustre et un gougnafier, comme dit Zygo Matix, qui a fait ses études à la Sorbonne.
— (Jean-Pierre Koffel, Dalal mon amour, Rabat : Éditions Marsam, 2007, page 48)Éric B., cela semble acquis, s’est comporté avec Sandra Muller comme un gougnafier fini lors d’une soirée professionnelle où l’on se doute qu’il n’a pas carburé qu’à l’eau de Vittel.
— (Maître Eolas, La condamnation de Sandra Muller dans l’affaire #BalanceTonPorc, 25 septembre 2019 → lire en ligne)
Variantes
[modifier le wikicode]Synonymes
[modifier le wikicode]Voir bon à rien
Traductions
[modifier le wikicode]- Occitan : gonhafièr (oc)
- Portugais : gaspihnola (pt)
Adjectif
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | gougnafier \ɡu.nja.fje\ ou \ɡu.ɲa.fje\ |
gougnafiers \ɡu.nja.fje\ ou \ɡu.ɲa.fje\ |
Féminin | gougnafière \ɡu.nja.fjɛʁ\ ou \ɡu.ɲa.fjɛʁ\ |
gougnafières \ɡu.nja.fjɛʁ\ ou \ɡu.ɲa.fjɛʁ\ |
gougnafier \ɡu.nja.fje\ ou \ɡu.ɲa.fje\
- Qui est rustre.
c’est à l’ensemble de ces hommes à la masculinité trop définie, caractérisée et, en fin de compte, grotesque que Gadda en veut, à ce manque obtus de finesse, sinon d’élégance, qu’il s’en prend, à cette goujaterie gougnafière qui surpasse les fonctions que ces « héros » s’assignent
— (Carlo Emilio Gadda, L’Affreuse Embrouille de via Merulana, préf. de Jean-Paul Manganaro, Seuil, Paris, 2016, page 9 → lire en ligne)
Prononciation
[modifier le wikicode]- La prononciation \ɡu.nja.fje\ rime avec les mots qui finissent en \je\.
- France (Lyon) : écouter « gougnafier [Prononciation ?] »
Références
[modifier le wikicode]Sources
[modifier le wikicode]- ↑ « gougnafier », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ P. Leclair, Histoire des brigands et assassins d’Orgères, t. 2, 1800, p. 92
Bibliographie
[modifier le wikicode]- Alain Lerond, Dictionnaire de la prononciation, Paris, Larousse, 1980, 594 p. (ISBN 2-03-340101-4), p. 197.