gueule de bois

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

L’expression « avoir la gueule de bois » viendrait du fait d’avoir la bouche sèche comme du bois[1] après avoir bu trop d’alcool (déshydratation), puis aurait évolué pour désigner les symptômes dus à l’alcool au réveil[2].

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
gueule de bois gueules de bois
\ɡœl də bwa\

gueule de bois \ɡœl də bwa\ féminin

  1. (Sens figuré) (Familier) Malaises matinaux (mal de tête, vertiges, etc.) dus à un abus d’alcool.
    • Vu tout ce qu'il a bu hier soir, il a dû avoir une sacrée gueule de bois ce matin.
    • — Ah ! vous avez envie d’un John Collins ! Excellente idée ! Prenons un John Collins Tout à fait fameux pour le… wooden mouth ! Comment dites-vous en français ?
      — Ça dépend ! Le docteur Héricourt dit
      xylostome, les voyous prononcent gueule de bois.
      — (Alphonse Allais, On n’est pas des bœufs, 1896.)
    • Quatre plombes du mat’, c’est l’heure des angoisses pour qui ne dort pas. L’heure où l’on meurt dans les hôpitaux et où les fêtards commencent à réaliser l’étendue de leur gueule de bois. — (San-Antonio, Réflexions définitives sur l’au-delà, Fleuve Noir, collection « Morceaux Choisis », 2000, 9e édition.)
    • Mongicourt.– La gueule de bois.
      Petypon,
      d’une voix éteinte, en passant devant Mongicourt.– Oui.
      Mongicourt.– En latin « gueula lignea ».
      Petypon,
      se retournant à demi.– Oui ; ou en grec…
      Mongicourt.– Je ne sais pas !
      Petypon,
      minable.– Moi non plus ! — (Georges Feydeau, La Dame de chez Maxim, 1914, acte I, scène 2)
    • Pendant des années, j’ai bu comme tout le monde, au gré des soirées, des choses plus ou moins fortes, dans l’espoir d’atteindre la griserie qui aurait rendu l’existence acceptable : la gueule de bois a été mon principal résultat. — (Amélie Nothomb, Pétronille, Éditions Albin Michel, Paris, 2014, p. 7)
  2. (Sens figuré) Désenchantement douloureux après une période d'excès.
    • Elle s'enivre de cette existence sans penser à la gueule de bois qui suivra. — (Secrets d'histoire, n° 35, sept.-oct.-nov. 2022, p. 62)

Abréviations[modifier le wikicode]

Synonymes[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]