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homophone

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du grec ancien ὁμόφωνος, homophonos. L’adjectif et le nom ont été introduits par Jean-François Champollion respectivement en 1822 et 1824[1].
Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
homophone homophones
\ɔ.mɔ.fɔn\

homophone \ɔ.mɔ.fɔn\ masculin et féminin identiques

  1. (Linguistique) Qui se prononcent de la même façon.
    • Les termes oh, ô, eau, eaux, aulx, au, aux et os (au pluriel pour ce dernier) sont tous homophones.
    • Sain, saint, sein, seing, ceint — (Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrégé de lettres modernes)
    • Il etait une fois, dans la ville de Foix, une marchande de foie, qui se dit "ma foi, c'est bien la première et la dernière fois que je vends du foie dans la ville de Foi" — (Comptine enfantine)
    • Par exemple, au lieu de dire 猪肝 zhūgān « foie de porc » qui se compose de zhū « porc » et de gān « foie », dans cet argot on dira 猪润 zhūrùn parce que gān « foie » est homophone du lexème 干 gān « [séché] » alors que 润 rùn signifie « hydraté ».— (WANG, Ning. « Le langage crypté sur les réseaux sociaux chinois ». La linguistique, 2024/1 Vol. 60, 2024. pages 183-198. CAIRN.INFO)
  2. (Musique) Qui a le même son.
    • On appelle enharmonie la différence entre un mi dièse et un fa naturel et entre un si dièse et un do naturel lorsque le système tempéré, en rendant égaux les semi-tons, a ôté ces différences et donc rendu homophones les deux notes. — (Luigi Russolo, Giovanni Lista, L’Art des bruits, L’Âge d’Homme, 2001, traduction Nina Sparta, page 78)

Qualifie des mots qui se prononcent pareil :

Qualifie des mots qui se prononcent pareil :

Vocabulaire apparenté par le sens

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Singulier Pluriel
homophone homophones
\ɔ.mɔ.fɔn\

homophone \ɔ.mɔ.fɔn\ masculin

  1. (Linguistique) Mot ou hiéroglyphe ayant la même prononciation qu’un ou plusieurs autres.
    • Les mots veau et vos sont deux homophones.
    • J’ai déjà établi, dans un travail particulier, la correspondance fixe des signes hiératiques avec les signes hiéroglyphiques ; et toutes les fois que la collation des deux rituels présentera dans le rituel hiératique un caractère qui n’est point l’équivalent fixe de l’hiéroglyphe auquel il correspond dans le rituel hiéroglyphique, en cherchant dans le Tableau général de correspondance des deux écritures l’hiéroglyphe dont le signe hiératique est le représentant habituel, on connaîtra alors un nouvel hiéroglyphe phonétique, un homophone de l’hiéroglyphe que porte le rituel hiéroglyphique. — (1=Jean-François Champollion, Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824, p. 396)
    • Ensuite, — et c’est ce qui a pendant bien longtemps dérouté les investigateurs, — les mêmes mots sont souvent écrits de plusieurs manières différentes ; parfois deux ou trois groupes divers paraissent répondre à la même articulation. Que fallait-il conclure de ce fait ? Il semblait naturel et raisonnable d’en conclure que l’alphabet assyrien possédait plusieurs signes pour exprimer un seul et même son. Les homophones, — c’est le nom que l’on donne à ces signes qui ont la même valeur et peuvent permuter entre eux, — les homophones sont très fréquents dans les hiéroglyphes ; il n’était donc pas téméraire, en apparence, de supposer que les Assyriens eussent usé d’un procédé si familier aux Égyptiens. Mais si le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable, souvent aussi le vraisemblable n’est pas vrai. On s’aperçut bientôt que la théorie des homophones, admise au début par M. Botta, ne pouvait rendre compte de tous les faits. — (Ch. Bruston, Le Déchiffrement des inscriptions cunéiformes, 2e article, Revue chrétienne, recueil mensuel, 20e année, Paris, 1873, pages 726–732)
    • Le sumérien étant majoritairement monosyllabique, il en aurait résulté des homophones nombreux (des mots différents se prononçant de la même façon, comme en français vers, verre, vert, ver) si la langue n’avait pas utilisé un autre moyen de distinguer entre les différents sens de ces « homophones ». — (Louis-Jean Calvet, Histoire de l’écriture, Plon, 1996, page 52)
  2. (Cryptographie) Chacun d’un ensemble de codes assignés à un même élément de texte non-chiffré.
    • Le principe de substitution connaît de multiples variantes. Il est tout d’abord possible d’associer à chaque lettre un choix de plusieurs symboles, appelés homophones. De nombreux textes chiffrés, même anciens, n’hésitent pas à utiliser comme alphabet des groupes de deux chiffres, surmontés éventuellement de barres et de symboles de ponctuation divers. — (Jacques Stern, La Science du secret, Éditions Odile Jacob, Paris, 1998)

Prononciation

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Références

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(Date à préciser) Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.
Singulier Pluriel
homophone
\ˈhɑm.ə.ˌfoʊn\
ou \ˈhɒm.ə.ˌfəʊn\
homophones
\ˈhɑm.ə.ˌfoʊnz\
ou \ˈhɒm.ə.ˌfəʊnz\

homophone \ˈhɑm.ə.ˌfoʊn\ (États-Unis), \ˈhɒm.ə.ˌfəʊn\ (Royaume-Uni)

  1. Homophone.

Prononciation

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