manger de la vache enragée
Français
Étymologie
- Créée au XVIIIe siècle, l'expression vient du fait que lors des périodes de privation, on est prêt à tout pour trouver de la nourriture, y compris à manger des animaux malades, tels que de la vache enragée.
Locution verbale
manger de la vache enragée \mɑ̃.ʒe də la va.ʃ‿ɑ̃.ʁa.ʒe\ (se conjugue → voir la conjugaison de manger)
- (Familier) Endurer des privations.
- – […] Si votre fils veut manger de la vache enragée, laissez-le faire ! il deviendra quelque chose. — (Honoré de BalzacLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., La Rabouilleuse, Furne, Paris,1843)
- Encore un point de ressemblance avec les grands hommes, dont la plupart ont eu les débuts difficiles et qui mangèrent de la vache enragée ! — (Henri Beauclair, Ohé ! l'Artiste, Tresse et Stock, 1887, p. 39-40)
- Pour jouir de la richesse, il faut avoir mangé de la vache enragée ; pour jouir de la santé, il faut avoir été malade. — (Émile Coué, La Maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente, 1926, Pensées et Préceptes de M. Coué)
- Les enfants doivent goûter de tous les plats, ne pas « chipoter » – sous peine d’être menacés d’avoir un jour à manger de la « vache enragée ». — (Daniel Guérin, Un jeune homme excentrique, Julliard, 1965, p. 43)
Apparentés étymologiques
- avoir mangé de la vache enragée (Québec)
Traductions
- Breton : gweañ anezhi (br)
- Suédois : suga på ramarna (sv)
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « manger de la vache enragée [Prononciation ?] »
Références
- Lorédan Larchey, Les Excentricités du langage, 1865
- Francparler.com