poqué

Voir aussi : poque

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé du verbe poquer (frapper, heurter), apparenté à poque. Poquer est attesté depuis le XVIe siècle sous la forme pocquer et vient d'un emprunt au flamand, pokken.^[1]

Adjectif [modifier le wikicode]

	Singulier	Pluriel
Masculin	poqué \pɔ.ke\	poqués \pɔ.ke\
Féminin	poquée \pɔ.ke\	poquées \pɔ.ke\

poqué \pɔ.ke\

(Québec) (Familier) Abîmé.
- « Des rues comme des zones de guerre, il y en a plusieurs à Montréal. C’est année c’est particulièrement significatif. On le voit. Le réseau est de plus en plus poqué. » — (Le Journal de Montréal, 15 avril 2014)
(Québec) (Familier) Mal en point.
- À force d’enchaîner les partys des Fêtes, on peut vite se retrouver avec un petit air poqué. — (Le Journal de Québec, 21 décembre 2017)
- Encore un jour à se l’ver
  En même temps que le soleil
  La face encore un peu poquée
  D’mon quatre heures de sommeil — (Les Cowboys Fringants, L’Amérique pleure, Jean-François Pauzé, 2019)
(Québec) (Familier) (Spécialement) Se dit d’une personne durablement mal en point à cause d’événements très traumatisants ou simplement d’une misère extrême.
- L’organisme vient d’inaugurer 12 studios fraîchement rénovés dans le Centre-Sud — un quartier qui incarne le concept de mixité sociale, où le monde « poqué » côtoie des résidents de la classe moyenne. — (Le Devoir, 10 février 2023)

Quasi-synonymes[modifier le wikicode]

magané

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

→ voir poquer

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier	Pluriel
poqué	poqués
\pɔ.ke\

poqué \pɔ.ke\ masculin (pour une femme, on dit : poquée)

(Québec) (Familier) Personne rendue misérable par un parcours de vie difficile.
- Je vivais et vivotais entre le chômage occasionnel et les cours à temps partiel de technicien de brûleurs à l’huile que je suivais dans le parc industriel de la basse-ville en compagnie de pauvres poqués et d’épaves émouvantes sur la voie de garage du recyclage. — (Renaud Longchamps, « Mémoires d’un auditeur ivre », Nuit blanche, n° 153, hiver 2019, page 65)
- Tout comme je ne me dis pas, en traversant le parc Émilie-Gamelin (rendez-vous de tous les poqués de Montréal), que tous les jeunes sont toxicomanes. — (Richard Martineau, « Le racisme ordinaire », Le Journal de Montréal, 4 octobre 2020)
- Plusieurs jeunes « poqués » proviennent de familles d'accueil de la DPJ. — (Daphnée Dion-Viens, Le secret du succès avec 34% d'élèves en difficulté, Le Journal de Montréal, 24 octobre 2020)