soutif

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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Apocope de soutien pour le radical sout-, terminaison -if d’origine obscure.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
soutif soutifs
\su.tif\

soutif \su.tif\ masculin

  1. (Populaire) Soutien-gorge.
    • Quand je me suis relevé, empêtré dans les slips et les boîtes à soutifs, mon père avait déjà enlevé son ceinturon. J'ai senti une vache de brûlure sur la joue. Ça s'est mis à tomber de tous les côtés à la fois. Ça cinglait à en arracher la peau. — (Jean-Louis Derenne, Engrenage : Un jour de trop, Paris : Éditions Fleuve noir, 1981, chapitre 3)
    • Les rombières elles ont les seins remontés au maximum par des soutifs de marque, les dents pourries un peu cachées ainsi par la gouache à lèvres, espérant encore se faire sauter par des amis intimes, […]. — (Marc-Édouard Nabe, Zigzags, éditions Barrault, 1986, page 76)
    • Par réflexe, je tâtonne vers la poche de mon pantalon, mais mon portefeuille a lui aussi disparu. […]. Encore heureux que j'avais caché l'autre moitié de mon argent dans mon soutif ? — (Marie Lebey, Ballon de toi, Éditions Balland, 1987, chap. 14)
    • — Tu veux que je te le montre ?
      — Quoi ?
      — Mon soutif. Tu n’arrêtes pas de le zieuter pendant que je te parle.
      — (Amélie Nothomb, Robert des noms propres, Éditions Albin Michel, Paris, 2002, page 141)
    • En disant ça, elle a attrapé ses seins des deux mains en rigolant.
      « Et pour chaque soutif, au moins les deux slibards assortis. Choisis-en un qui te plaît, je te l'offre.»
      — (Nadia Bouzid, Quand Beretta est morte, Éditions Grasset, 2008)
    • Le « sous-off » Coutard […] s’agace: « Les curés obligeaient les montagnards viets à porter des vestes et leurs femmes des soutifs, c’était n’importe quoi. Habillés, ils avaient l’air barbare, de loquedus. » — (Arnaud Vaulerin, « Coutard l’Asiate », Libération, vendredi 5 novembre 2010, page 37)
    • Bah y a plus d’place dans l’soutif
      Quand tu ondules sous Lexomil.
      — (Stupeflip, Gem lé moch sur l’album The Hypnoflip Invasion, 2011)

Synonymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Ancien français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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Apocope de soutien pour le radical sou, terminaison tif d’origine obscure. Une tentative d'explication pourrait se trouver dans le rapprochement avec le verbe "attifer" (de l'ancien français tifer, signifiant parer), avec le sens de sous-vêtement.
Soutif se substitue à soutil, d'après les notes d'Auguste Scheler sur les enfancesOgier.

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin soutif
\su.tif\

soutifs
\su.tif\
Féminin soutive
\su.tiv\
soutives
\su.tiv\

soutif \su.tif\

  1. Habile, adroit, ingénieux, avisé, subtil, minutieux. Sens en partie repris par le mot subtil.
    • livre soutive, la livre juste par opposition à la livre bon poids — (Lexique de l'ancien français / Frédéric Godefroy, 1990)
    • elle était soutive et ingénieuse, et curieuse d'apprendre — (Merlin : roman en prose du XIIIe siècle. Tome 1 / publ. avec la mise en prose du poème de Merlin de Robert de Boron d'après le manuscrit appartenant à M. Alfred H. Huth par Gaston Paris et Jacob Ulrich , 1886)
    • S'il chante de lointaine amour, Et remontait douce douleur, Soutif aller, soutif venir, parfont penser et long soupir — (Partonopeus de Blois. Tome 1, Crapelet, Paris, 1834)
    • Tant fut fait que l'image fut faite, De bonne oeuvre soutive et nette, Et couverte d'or et d'argent, Qui sied moult bien à toutes les gens — (Nouveau recueil de fabliaux et contes inédits, des poètes français des XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles)
  2. Seul, unique, solitaire, retiré, caché, écarté. — (Glossaire de langue d'oïl (XIe-XIVe siècles) : contenant les mots vieux-français hors d'usage, leur explication, leur étymologie et leur concordance avec le provençal et l'italien, ouvrage à l'usage des classes d'humanités et des étudiants / par le Dr A. Bos , 1891)
    • Il est (dit un traité des vices) une hypocrisie orde, une sote, une soutive. (...) S'ils sont hypocrite soutif qui soutivement veulent en haut monter, et embler les dignités et les baillées. (...) C'est cet hypocryte soutif, superbe, méchant et avare que semble figurer ce monstre — (Mémoire sur 32 statues symboliques, 1847)

Variantes[modifier le wikicode]