alérion
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Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- Également attesté sous la forme aillerion en moyen français, du vieux-francique *adalaro, aδalarjo (« aigle » → voir Adler en allemand, du gotique *adelâr « noble oiseau » → voir Adèle et *er).
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
alérion | alérions |
\a.le.ʁjɔ̃\ |
alérion \a.le.ʁjɔ̃\ masculin
- (Vieilli) Grand aigle.
[...] le ciel, croisé de noir, et marqués par le vol pesant des alérions sur les champs de morgeline et d'aneth.
— (Boris Vian, L’écume des jours, éditions 10-18, 1963, page 171)
- (Héraldique) Meuble représentant une petite aigle mornée dans les armoiries. Il est donc représenté sans bec ni pattes avec un seul œil au milieu de la tête. Contrairement aux aiglettes et aiglons qui font aussi référence à une petite aigle mais représentées en nombre (sauf cas particulier de l’aiglette), l’alérion peut être aussi bien seul qu’en groupe. Il n’y a pas de confusion possible avec l’aigle contrairement à l’aiglette ou l’aiglon.
La maison de Lorraine portait d’or à la bande de gueules, chargée de trois alérions d’argent.
En écoutant ces belles choses, Lucien, persuadé qu’on le regardait et craignant par-dessus tout le rire fou, étudiait attentivement les alérions de Lorraine, frappés sur la couverture avec des fers à froid.
— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)- Sont-ce des aigles déployés, des merlettes ou des alérions, ou des ailettes attachées à des foudres ? — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- En écoutant ces belles choses, Lucien, persuadé qu’on le regardait et craignant par-dessus tout le rire fou, étudiait attentivement les alérions de Lorraine, frappés sur la couverture avec des fers à froid. — (Stendhal, Lucien Leuwen, in Romans et Nouvelles, t. I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1952, page 862)
- De gueules au mont de trois coupeaux d’or soutenant un alérion d’argent, qui est de Buhl-Lorraine de Moselle → voir illustration « armoiries avec un alérion »
- (Rare) (Mythologie) Surnom donné à Pégase, ou tout autre cheval ailé imaginaire qui lui est assimilé.
- L’alérion aux bonds sublimes,
Qui se cabre, immense, indompté,
Plein du hennissement des cimes,
Dans la bleue immortalité. — (Victor Hugo, « Le Cheval », Œuvres complètes : Les Chansons des rues et des bois dans la bibliothèque Wikisource , Ollendorf, 1933 (1re éd. 1865), page 7) Tigres ailés, feu mâchant par la bouche,
— (Laurent Tailhade, « Ballade pour congratuler mes bons amis les étudiants de l’A, sur leur intervention dans les affaires publiques », À travers les grouins dans la bibliothèque Wikisource , P.-V. Stock, 1899, page 33)
Licorne bleue aux ongles smaragdins,
Cocquecigrue, alérion farouche,
Hircocerf plus rapide que les daims,
Ils ont vaincu les animaux soudains :
Aspics, zébus aux flancs tachés de rouille,
L’aigle de mer avec les agamis.
- L’alérion aux bonds sublimes,
- (Vieilli) Petit avion très léger qui ne peut emporter qu’une seule personne.
Synonymes[modifier le wikicode]
Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]
(héraldique)
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Lyon) : écouter « alérion [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi[modifier le wikicode]
- alérion sur l’encyclopédie Wikipédia
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (alérion), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « alérion », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage