cri-cri

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : cricri, Cricri, cricrí

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1559) : D'une onomatopée reproduisant le cri du grillon. Employé pour désigner le grillon lui-même en 1804.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
cri-cri cri-cris
\kʁi.kʁi\

cri-cri \kʁi.kʁi\ masculin

  1. Bruit du grillon et de la cigale.
    • En cet instant il désirait : le grondement énigmatique des cagues se brisant sur la grève ; le silence apaisant du calme plat ; les jours incandescents où les lichens se désagrègent sur la pierre noircie et où une sève sucrée suinte des figues gonflées et bien mûres ; le cri-cri assourdissant des cigales invisibles ; l’odeur âcre et irritante du sel, du goudron, du poisson frit, des algues sèches, de l’iode, du vin rouge, de l’huile d’olive brûlée ; les nuits calmes sous un ciel bas qui, telle une cloche d’argent, se réfléchit dans les profondeurs de la mer ; il désirait une plage déserte du Midi, près de Bouvda, où il resterait seul, étendu sur le sable chaud, immobile, émerveillé par toute chose comme si le monde entier n’existait que pour lui ; il désirait aussi, presque avec désespoir, un corps de femme ardent et impudique, alangui par le soleil et par l’attente, pour s’y abîmer tout entier, oubliant la mort et le temps ! — (Branimir Šćepanović, La Bouche pleine de terre, 1975. Traduit du serbo-croate par Jean Descat, 1975. Éditions du Rocher, 2008, pp. 62-63.)
  2. (Par extension) (Populaire) Le grillon lui-même.
    • Dans l'air plus étouffant, sous le ciel qui s'embrouille
      Et gronde sourdement, le cri-cri, la grenouille
      Sur le mitan des eaux, sur les petits talus,
      Prudemment abrités déjà ne chantent plus.
      — (Gustave Mathieu, Parfums, chants et couleurs, L'étang, Pendant l'orage ; Imprimerie Louis Perrin, Lyon, 1873, page 67.)
    • Foulant les touffes d’herbe où le cri-cri se perd,
      Invisibles, au loin, dans un grand vaisseau vert,
      Nous rêvions de monter aux astres de Vesper.
      — (Émile Nelligan, « Jardin sentimental », dans Émile Nelligan et son œuvre dans la bibliothèque Wikisource Article sur Wikisource, section « Virgiliennes », Louis Dantin, Montréal, 1903, page 71)

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]