cri

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : CRI, Cri

Conventions internationales[modifier le wikicode]

Symbole [modifier le wikicode]

cri invariable

  1. (Linguistique) Code ISO 639-3 du forro.

Références[modifier le wikicode]

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Nom commun 1) (Xe siècle) Déverbal de crier.
(Nom commun 2) (Date à préciser) Voir Cri.

Nom commun 1 [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
cri cris
\kʁi\

cri \kʁi\ masculin

  1. Action de crier, son perçant ou puissant émis par la voix d’un être humain ou d’un animal.
    • Jeter, pousser les hauts cris.
    • Cette innovation fit jeter les hauts cris.
    • Ne faire qu’un cri, se dit d’un malade qui crie sans discontinuer.
    • Et puis le silence , ce grand silence qui plane au-dessus des solitudes islandaises , et que trouble seul le sifflement du vent ou le cri des pluviers dorés. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 81)
    • Les matches se disputaient au milieu d’un grand vacarme produit par les cris des parieurs comme les parties de chistera en Espagne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • Des nuits entières, durant un mois, j’ai entendu hurler des hommes que l’on torturait, et leurs cris résonnent pour toujours dans ma mémoire. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Dans la loge de la vedette, à gauche, les chiens jappaient à petits cris aigus. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • On n’entend que des cris d’oiseaux de mer, goélands et macreuses, qui s’abandonnent aux caprices du vent. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, Hetzel, 1892, chap. 4)
    1. Se dit quelquefois au singulier des cris poussés par plusieurs personnes à la fois.
      • Un cri s’éleva dans l’assemblée.
      • Un cri général se fit entendre.
  2. Voix ordinaire des animaux, et particulièrement des quadrupèdes et des oiseaux.
    • Imiter le cri d’un oiseau.
    • (Sens figuré) Pousser des cris de paon, protester avec aigreur, avec indignation.
    • On n’entend plus que les cris des volailles et des porcs saignés ; les cheminées fument, tout Ramscapelle s’emplit de la joyeuse animation d’un marché oriental. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l’Yser, Perrin & Cie, Paris, 1918, page 354)
    • Chasser à cor et à cri : (Chasse) → voir à cor et à cri
  3. (Par analogie) En parlant des marchands et ouvriers ambulants qui annoncent à haute voix leur genre de commerce ou d’industrie, le prix de ce qu’ils vendent, etc.
    • Les cris de Paris.
    • Le cri d’un remouleur.
  4. Se dit également de certaines phrases brèves que l’on prononce à très haute voix, pour donner quelque avertissement, pour exprimer quelque émotion vive, etc.
    • Mais un appel connu des Bretons frappa son oreille le chant du hibou, qui fut le cri de ralliement des Chouans et qu'on n'entend jamais à Paris. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 112)
    • Le cri de « Sauve qui peut ! » — J’entendais les cris : « Au meurtre ! À l’assassin ! » — Des cris séditieux.
    • Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
    • À son arrivée dans Paris, Louis Pasteur ne ressemblait guère à cet étudiant, héros de Balzac, qui jetait à la grande ville ce cri plein de confiance : « À nous deux ! » — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 16)
    • Cri de guerre, cri d’armes, ou simplement Cri, : Se disait de certains mots qu’une nation, une ville, une maison illustre portait écrits sur ses drapeaux, sur les cottes d’armes, et que les gens de guerre, marchant sous ses bannières, avaient coutume de crier en allant au combat.
    • Le cri des Français était « Montjoie Saint-Denis ! »
    • Le cri de la maison de Bourbon : « Dame ! »
  5. (Sens figuré) Les plaintes et les gémissements des personnes qui sont dans l’oppression, dans l’affliction, etc.
    • Dieu entend les cris des veuves et des orphelins.
    • Les cris de l’opprimé.
    • Fermer l’oreille au cri de la misère.
    • Le cri de la douleur publique.
  6. (Sens figuré) Proclamation.
    • Et de par le roi, le cri fut fait à son de trompe, par tous les carrefours, que les aventuriers, gens de peu, faux mendiants et traîneurs de rues, vidassent les lieux, sur peine de la hart. — (Marcel Schwob, Les Boute-feux, dans Cœur double, Éditions Ollendorff, 1891, page 196)
  7. (Sens figuré) Revendication, demande pressante, toute opinion manifestée hautement ; et alors il s’emploie surtout en parlant de plusieurs personnes qui s’accordent à blâmer, à désapprouver quelqu’un ou quelque chose.
    • La véritable affaire n’était pas encore commencée. On n’entendait ni les cris antidynastiques qui étaient attendus ni le grondement orageux de La Marseillaise. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • De Fontainebleau à Montargis et de Pithiviers à Beaugency, on avait tout dit, quand on nommait le brigadier Dussutour, et les représentants de l’autorité militaire ou civile n’avaient qu’un cri pour préconiser la vertu de ce soldat. — (Léon Bloy, Le bon Gendarme dans Sueur de sang, 1893)
    • L’État devrait prendre en compte le cri des professeurs.
    • Il n’y a qu’un cri sur telle personne, sur telle chose.
    • Un cri général s’éleva contre lui.
    • Les cris d’une cabale impuissante.
    • Le cri public : L’opinion publique, favorable ou contraire.
    • Braver le cri public.
  8. (Sens figuré) Se dit des mouvements intérieurs qui nous portent à faire une chose ou qui nous en détournent.
    • Le cri du cœur.
    • Étouffer le cri de la conscience.
    • Le cri de l’amour maternel.
    • Le cri de la nature.
    • Le cri du sang.
  9. (Jeux vidéo) (Dans Aaaah) Action de crier permettant au joueur de repousser et de faire tomber les autres.
    • Pour crier, c’est simple, Hurlez dans votre micro !
      Non, je blague, plus sérieusement, pour crier, il vous suffit d’appuyer sur Flèche de bas lorsque votre barre de cri est à fond !
      — (Sujet Les Tutos de Sentry, Famakna Food)

Synonymes[modifier le wikicode]

Antonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin cri
\kʁi\

cris
\kʁi\
Féminin crie
\kʁi\
cries
\kʁi\

cri \kʁi\ masculin

  1. (Géographie) Relatif aux Cris, à leur langue, à leur culture.
    • La Nation crie.
    • La Loi québécoise concernant les villages cris.
    • Un jeune chasseur cri revenait d'un très long voyage. — (Serge Bouchard, L'œuvre du Grand Lièvre Filou, Éditions MultiMondes, 2018. p. 87)

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun 2[modifier le wikicode]

cri \kʁi\ masculin singulier

  1. (Linguistique) Langue des Cris, appartenant à la famille algonquienne. Son code ISO 639-3 est cre.
    • Les langues algonquiennes dominent l’est du Canada, de la Nouvelle-Écosse aux rives de la baie d’Hudson et même au-delà, le cri étant la plus parlée d’entre elles. […] Le cri et l’ojibwa sont, avec l’inuktitut, les seules langues indigènes dont les linguistes ne prévoient pas l’extinction prochaine. Pour certains d’entre eux, cri, attikamek, innu et naskapi ne sont que des dialectes d’une même langue. Mais les peuples qui les parlent tiennent à marquer leurs différences : Cris et Naskapis ont adopté l’écriture syllabique, alors que les autres utilisent l’alphabet latin. […] Le cri du Sud s’écrit différemment du cri du Nord. — (L’Actualité, 16 février 2007 Article non signé et introuvable
       Référence nécessaire
      )
    • Aujourd’hui, dans les réserves, observe Louis-Jacques Dorais, c’est en cri, en innu ou en atikamekw que se fait l’enseignement, de la maternelle jusqu’à la deuxième ou troisième année. — (Contact, Le magazine des diplômés et des partenaires de l'Université Laval, printemps 2008)

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Homophones[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Gallo[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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Verbe [modifier le wikicode]

cri \Prononciation ?\ 2e groupe (voir la conjugaison) (graphie inconnue)

  1. Quérir.

Références[modifier le wikicode]