dorer la pilule

Français

Au départ, c'est un terme de pharmacie : « dorer une pilule », c'est la recouvrir d’une mince couche d’or pour qu’on puisse la prendre sans sentir le goût, l'amertume du médicament.

dorer la pilule \do.ʁe la pi.lyl\ (se conjugue → voir la conjugaison de dorer)

(Sens figuré) Flatter une personne pour la pousser à faire ou à accepter quelque chose qui excite sa répugnance → voir berner, duper et tromper.
- On lui a si bien doré la pilule qu’il s’est résolu à faire ce qu’on voulait.
Consoler d’une disgrâce, d’un refus, en l’accompagnant de promesses et de paroles bienveillantes voire mielleuses.
- On lui a doré la pilule pour lui adoucir ce refus.
- Il sait dorer la pilule.
- « Quelque chose qu’on ne connaît même pas vous attrape par les oreilles comme un lapin dans un clapier, vous flanque un bon coup sur la nuque et vous êtes cuit. Il n’y a pas moyen de se dorer la pilule. » — (Jean Giono^{Le modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire.}, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 326)
- C’est bien là le langage qu’on attend du psychanalyste ; qu’il ne dore pas la pilule, qu’il casse le morceau d’autor : toi, petite boursouflure merdique, commence pas à te faire des illusions, entre O et O’ qu’elle se passera, ta chienne de vie. Parole d’Autre. — (François George, L'Effet 'Yau de Poêle de Lacan et des lacaniens, Hachette, 1979, page 66)
Bronzer, se dorer au soleil.
- Alors qu'elle est censée apprendre l'anglais, Isabelle se dore la pilule à Jersey.