foudroyer

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1170) Composé de foudre et du suffixe verbal -oyer.

Verbe [modifier le wikicode]

foudroyer \fu.dʁwa.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Frapper de la foudre.
    • Les sabbats ont alors la forme grandiose et terrible de la Messe noire, de l’office à l’envers, où Jésus est défié, prié de foudroyer, s’il peut. — (Jules Michelet, La Sorcière, Hetzel - E. Dentu, 1862, page 143)
  2. (Par analogie) Détruire à l’aide de canons, de bombes, etc.
    • Foudroyer une ville. — Le feu de la place foudroyait les assiégeants.
    • Tout le vocabulaire qui servait jadis à la fois aux artilleurs et aux amants, on pouvait l’utiliser pour lui : Pierre mettait en batterie, démasquait, foudroyait, démontait. — (Paul Morand, L’Homme pressé, 1941)
  3. (Sens figuré) Anéantir ou tuer rapidement.
    • Ceux qui croient à un Dieu doivent se dire que, si leur Dieu ne foudroie pas les méchants, c’est qu’il voit la marche totale de son œuvre, et qu’il ne peut descendre au particulier. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre V)
    • Les loups me firent de loin une escorte. S’ils s’étaient rapprochés, je n’aurais pas résisté à la tentation d’en foudroyer un d’une balle bien placée. Peut-être, me disais-je, que cela calmerait les autres. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, pages 128-129)
    • La balle unique avait touché le fauve, mais sans le foudroyer. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
    • Mais à Babylone, en 323, la maladie foudroie le jeune souverain qui meurt à trente-trois ans, tout auréolé de gloire. Alexandre a donné naissance à une monarchie universelle. — (Henri Stierlin, L'Orient grec: l'art hellénistique et romain d'Alexandre à Dioclétien, Paris : Imprimerie nationale, 2008, page 17)
  4. (Sens figuré) Terrasser ; interdire ; confondre.
    • Il eut un mouvement furieux pour s'élancer sur Giselle. Mais il s'arrêta, foudroyé par le regard de Marie de Médicis qui lui disait : "Monsieur le maréchal, vous voudrez bien m'apporter un rapport sur la conspiration et nous tiendrons conseil." — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
    • Son visage eût été agréable sans le regard des yeux bleus qui foudroyaient les dîneurs. — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 142)
    • « Pourquoi cette sonde ? pourquoi torturer maman, puisqu’il n’y a plus d’espoir ? » Il m’a foudroyée du regard : « Je fais ce que je dois faire. » Il a poussé la porte. Au bout d’un moment une infirmière m’a dit d’entrer. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 37)
  5. (Sens figuré) Combattre avec véhémence ; stigmatiser avec éloquence.
    • Cet orateur a foudroyé ses adversaires.
    • Cet argument le foudroya. — Foudroyer les erreurs, les vices, etc.
    • De l’apprendre de cette façon m’a proprement foudroyé.

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]