ministère public

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

 Composé de ministère et de public.

Locution nominale [modifier le wikicode]

ministère public \mi.ni.stɛʁ py.blik\ masculin singulier

  1. Institution de l’État chargée des poursuites dans les affaires pénales. Magistrature établie près de chaque tribunal pour y veiller aux intérêts publics et y requérir l’application des lois.
    • Sur une estrade élevée était assis le juge, plus bas et devant lui siégeaient trois autres gens de justice qui étaient, je le sus plus tard, un greffier, un trésorier pour les amendes, et un autre magistrat qu’on nomme en France le ministère public : devant ma tribune était un personnage en robe et en perruque, mon avocat. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • Moi qui suis accoutumé à tenir tête au Ministère public, ou au défenseur quand je plaide pour la partie civile, à toute une salle hostile, et qu’aux assises le président redoute, les enfants m’intimident, les enfants et aussi les gens du peuple, même ces paysans dont je suis le fils. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 65)
    • Le procureur, représentant du ministère public, agit au nom de la société et soutient l’accusation au cours de la procédure. — (Le Monde, 10 février 2006)
    • Selon le sens des mots, un délateur serait en effet une personne qui dénonce pour des « motifs méprisables » (comme l’appât du gain). Or les criminels qui acceptent de témoigner pour le ministère public le font-ils « nécessairement » pour des motifs méprisables […]? — (Le Devoir, 22 mai 2002)
    • Le ministère public détient des preuves directes contre ces trois individus […]. — (Le Devoir, 12 septembre 2003)
    • Une plainte privée suffit à entraîner une poursuite d’office de la part du bailli comtal, assisté par la suite par des cours féodales de droit commun. L’apparition de ce « ministère public » avant la lettre [au XIIe siècle], chargé d’engager des poursuites de sa propre initiative contre les criminels, est une des créations maîtresses du Moyen Âge. — (Vauchez, André, « Une normalisation sévère », dans Histoire du Moyen Âge - Tome III, Éditions Complexe, 2005)
  2. Magistrat qui, dans les causes civiles ou criminelles, porte la parole au nom de la société.
    • Libéré des bracelets infamants, j'écoute peu le réquisitoire du ministère public, dont le Zorro commis d'office m'avait annoncé la sévérité. Le robin, qui n’a aucune considération pour l’assassin, m’achève au cours de son délire. — (Achille Ngoye, « Frère de même père même mère », dans Étonnants voyageurs : nouvelles voix d'Afrique, anthologie présentée par Michel Le Bris, Paris : Hoëbeke, 2002, p. 194)

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]