Du latin vulgaire asperella, dérivé du latin asper (« rugueux ») ; il donne asprele en ancien français puis, par aphérèse du \a\ (sans doute par mécoupure : l’asprele / la sprele) et métathèse du \s\, presle pour donner prêle.
Valentine … sommeillait à demi, cachée, à ce qu'elle croyait, par les hautes tiges de la prêle de rivière.— (George Sand, Valentine, 1832)
De chaque côté, à droite, à gauche, des étangs sont là, qui communiquent avec le ruisseau par de minces canaux engorgés d’herbes aquatiques, des canaux où parfois les brochets s’engagent. On les voit naviguer dans le fouillis des lentilles d’eau, des prêles, des cardamines, des cirses, flore touffue et mystérieuse, qui reste vivace et verte malgré l’hiver.— (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 141.)
Dans les dépressions où leur puissance était grande, les prêles ont protégé les roches meubles sous-jacentes, tandis que l’érosion déblayait celles-ci là où cette couverture protectrice était absente ou moins épaisse.— (Bulletin de la Société belge de géologie, de paléontologie et d'hydrologie, vol 57 à 58, 1948, p. 620)
L’herbe à coton, l’élégante linaigrette, semait ses houppes soyeuses, les bourgeons précoces de l’airelle bleue des marais pointaient ça et là. Les prêles dressaient leurs épis bruns au cœur même du tapis de sphaignes.— (Line Hesser, '« 'La souche bavarde », dans Nouvelles d'autres mondes, Éditions Naturellement (Collection Fictions), 1990)