débarouler
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (1864) Dérivé de barouler, avec le préfixe dé-, sans doute sous l’influence de descendre et dégringoler. Verbe d’origine lyonnaise essentiellement utilisé dans le sud-est de la France, intégré au dictionnaire Larousse depuis 2018.
Verbe [modifier le wikicode]
débarouler \de.ba.ʁu.le\ 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Transitif) (Lyonnais) (Rhône-Alpes) (Jura) (Midi de la France) Dévaler.
- Supposez que j’aie soif, mais soif comme mon ami Gnafron, qui a toujours la pépie. Je débaroule les escaliers quatre à quatre pour aller rendre visite à ma centpote. — (Louis Jacquier, La politique de Guignol : Gnafron & Cie, J. Besseyre et Cie, 1876, page 135)
- Il a débaroulé toute l’Epaule et rebondi sur le glacier. Plus de quatre cents mètres de chute ! On a dû chercher longtemps ; finalement, on l’a retrouvé au fond d’une crevasse […]. — (Roger Frison-Roche, Premier de cordée, B. Arthaud, 1941, page 207)
- (Intransitif) (Lyonnais) (Rhône-Alpes) (Jura) (Midi de la France) Tomber en roulant, dégringoler d’une pente, d’un escalier.
- Tais !.. Je parie qu’elle a débaroulé dans le trou de c’te cascade. — (François Barrillot, La mort du Diable : drame féerique en cinq actes et quinze tableaux, imprimerie de Chanoine, Lyon, 1864, acte IV, onzième tableau, scène III)
- L’automne suivant donc, je fais mon tour avec ma lampe, et voilà que je me prends le pied dans une racine et je « débaroule » jusque devant le poulailler. — (René Proriol, Une vie de femme en 1900: Antoinette : souvenirs, L’Harmattan, 1995, page 182)
- (Intransitif) (Par extension) (Lyonnais) (Rhône-Alpes) (Jura) (Midi de la France) Arriver de façon violente ou de façon soudaine.
- Z’enfants, faites pas attention si je sis pas ben figurable c’te semaine, c’est Gnafron que m’a poché un quinquet en me faisant peter la miaille. Y m’a débaroulé sus la carcasse, un de ces matins, comme une bardoire contre un réverbère ; y riait, y gigaudait, y fesait de z’incamos. — (Guignol, Aux gones de Lyon, Journal de Guignol, 5 août 1866, page 1)
- J’étais à El Biar, vous connaissez? sur les hauteurs d’Alger, paf, je débaroule en bas: toc toc toc: personne. — (Serge Pauthe, Lettres aux parents: Correspondance d’un appelé en Algérie, page 162, L’Harmattan, 1993)
- Débaroulant du sommet de la dune, la silhouette du Snake fondit sur moi en une volée vive de sable. — (Alain Damasio, La Zone du dehors, éditions La Volte, 2007, Gallimard Folio SF, 2009, page 223)
Variantes[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Muntzenheim) : écouter « débarouler [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « débarouler [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « débarouler [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « débarouler [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
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Références[modifier le wikicode]
- Pierre Rézeau, Dictionnaire des régionalismes de France, De Boeck, 2001, pages 341-342