qui-vive

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : qui vive

Français

Étymologie

(Interjection) Par ellipse de Y a-t-il âme qui vive ?[1]
(Nom) De l’interjection.

Interjection

Invariable
qui-vive
\ki.viv\

qui-vive \ki.viv\ invariable

  1. (Rare) (Militaire) Variante orthographique de qui vive.
    • Vaine démangeaison de la guerre civile…
      Que vous avez de peine à demeurer oisive,
      Puisqu’au même moment qu’on voit bas les frondeurs,
      Pour deux méchants sonnets on demande qui-vive.

      — (Corneille, Œuvres diverses : Sonnets)

Traductions

→ voir qui vive

Nom commun

Invariable
qui-vive
\ki.viv\

qui-vive \ki.viv\ masculin invariable

  1. (Militaire) Cri de l’interjection qui vive ?
    • À notre approche un cavalier placé sans doute en vedette poussa un qui-vive retentissant, […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
  2. Modèle:par ext Vigilance extrême, alarme continuelle.
    • La révolution de 1848 trouva donc tous les Rougon sur le qui-vive, exaspérés par leur mauvaise chance et disposés à violer la fortune, s’ils la rencontraient jamais au détour d’un sentier. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, page 85)
    • Chaque mois amenait une nouvelle émeute. On s’insurgeait à Lyon et à Grenoble. […] On vivait dans un perpétuel qui-vive. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • […] nous menions une vie désordonnée, parce que nous étions toujours sur le qui-vive, prêts à prendre notre essor le lendemain matin. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
    • Sa perpétuelle nervosité, aussi redoutable, en un sens, que le sommeil de Despagnat, le tenait sur un qui-vive de tous les instants. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 250)
    • Malgré l’élégance des vêtements et les sourires, le salon peuplé à cette heure insolite évoquait le qui-vive et l’incertitude d’un campement improvisé en plein vent, d’une arrivée de réfugiés au petit matin. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références

  1. « Etre sur le qui-vive », Le Parisien, 21 mai 2016