« mamelouker » : différence entre les versions

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'''mamelouker''' {{pron|ma.mlu.ke|fr}} ou {{pron|ma.mə.lu.ke|fr}} {{t|fr}} {{conj|grp=1|fr}} {{lien pronominal}}
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#* {{exemple|lang=fr|En 1858, du temps de l’impératrice Eugénie, que je plains d’avoir vécu, jeune, à Biarritz, vieille, au cap Martin, au bord de la mer sans jamais y immerger ses belles épaules, en 1858, la chambre d’un bon hôtel donnant sur le Port Vieux valait deux francs ; les voyageurs arrivés par le nouveau chemin de fer de Bayonne devaient être habillés comme à la ville ; la plage exige une tenue aussi décente qu’aujourd'hui les églises ; l’impératrice interdisait les cous dégagés et les pantalons courts ; certaines femmes osaient porter le béret basque ou le turban, mais appelaient cela '''se mamelouker'''.|source=Paul Morand, ''Bains de mer''}}
#* {{exemple|lang=fr|En 1858, du temps de l’impératrice Eugénie, que je plains d’avoir vécu, jeune, à Biarritz, vieille, au cap Martin, au bord de la mer sans jamais y immerger ses belles épaules, en 1858, la chambre d’un bon hôtel donnant sur le Port Vieux valait deux francs ; les voyageurs arrivés par le nouveau chemin de fer de Bayonne devaient être habillés comme à la ville ; la plage exige une tenue aussi décente qu’aujourd'hui les églises ; l’impératrice interdisait les cous dégagés et les pantalons courts ; certaines femmes osaient porter le béret basque ou le turban, mais appelaient cela '''se mamelouker'''.|source=Paul Morand, ''Bains de mer''}}
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#* {{exemple|lang=fr|— À la porte ? À la porte ? s’écrie Barbey, furieux, dont la voix domine le bruit des autres voix, vous voulez me jeter à la porte ? Comment je n’aurais pas le droit de la protestation ! Je n’aurais pas le droit de siffler {{nobr|M. Hugo}}, quand {{nobr|M. Hugo}} m’a fait '''''mamelouker''''' par tous ses séides. |source=Octave Mirbeau, critique parue dans ''Le Figaro'' du {{nobr|9 octobre}} 1882, reprise dans ''Combats littéraires'', Pierre Michel et Jean-François Nivet éditeurs, L'Âge d’homme, Lausanne, 2006, {{nobr|page 62}}}}
#* {{exemple|lang=fr|Barbey d’Aurevilly, en sa qualité de critique au journal ''Le Pays'', assistait à la représentation, placé au premier rang des fauteuils de balcon. La pièce marchait tant bien que mal, plutôt mal, car à peine si les acteurs savaient leurs rôles. {{nobr|Mme Marie}} Laurent, qui jouait Lucrèce, s’embrouillait, bredouillait, confondait les répliques, néanmoins les applaudissements éclataient, forcenés, de minute en minute. Soudain, à l’une des scènes les plus palpitantes du drame, un coup de sifflet, aigu, déchirant, retentit. On s’indigne. Toute la salle est debout, frémissante. On eût dit qu’un blasphème venait de profaner un temple. Second coup de sifflet plus perçant que le premier.<br
/>— À la porte ! crie M. Lockroy.<br
/>— À la porte ! répète, d’une même voix formidable la salle tout entière déchaînée.<br
/>Au balcon, un homme s’agite. La taille cambrée, le buste en avant, l’œil brillant, il gesticule et riposte à des spectateurs qui l’insultent. C’est Barbey d'Aurevilly.<br
/>— À la porte ! hurle la foule.<br
/>— À la porte ? À la porte ? s’écrie Barbey, furieux, dont la voix domine le bruit des autres voix, vous voulez me jeter à la porte ? Comment je n’aurais pas le droit de la protestation ! Je n’aurais pas le droit de siffler {{nobr|M. Hugo}}, quand {{nobr|M. Hugo}} m’a fait '''''mamelouker''''' par tous ses séides. |source=Octave Mirbeau, critique parue dans ''Le Figaro'' du {{nobr|9 octobre}} 1882, reprise dans ''Combats littéraires'', Pierre Michel et Jean-François Nivet éditeurs, L'Âge d’homme, Lausanne, 2006, {{nobr|p. 62}}}}
# [[assassiner|Assassiner]] une personne avec une arme blanche.
# [[assassiner|Assassiner]] une personne avec une arme blanche.
#* {{exemple|lang=fr|Pour vous donner un exemple dont je suis particulièrement fier. {{nobr|M{{e}} Giacometti}}, que tout le monde connaît pour défendre l’indéfendable, avait pour client un pauvre malheureux qui venait de trancher sa mère, son épouse et ses sept enfants à grands coups de sabre de cavalerie. À la demande du célèbre avocat connu pour ne jamais quitter sa perruque, j’ai enfourché la machine à remonter le temps (autrement dit les archives) et j’ai appris que le pauvre malheureux avait pour ancêtre un mamelouk engagé dans la cavalerie impériale qui, dans un accès de folie, '''avait mamelouké''' sa belle-mère, sa femme, ses deux maîtresses et ses trois fils à grandes envolées de cimeterre. Fort de ces renseignements, {{nobr|M{{e}} Giacometti}} a pu démontrer que le pauvre malheureux avait l’arme blanche dans les gènes et qu’il n’en était pas responsable. Suite à quoi, le brave homme a été acquitté.|source=Tito Topin, ''Un été 22'', Société éditrice du Monde, coll. « Les petits polars du ''Monde'' » {{numéro|10}}, Paris, 2012, ISBN 978-2-36156-063-8, {{nobr|p. 14}}}}
#* {{exemple|lang=fr|{{nobr|M{{e}} Giacometti}}, que tout le monde connaît pour défendre l’indéfendable, avait pour client un pauvre malheureux qui venait de trancher sa mère, son épouse et ses sept enfants à grands coups de sabre de cavalerie. À la demande du célèbre avocat connu pour ne jamais quitter sa perruque, j’ai enfourché la machine à remonter le temps (autrement dit les archives) et j’ai appris que le pauvre malheureux avait pour ancêtre un mamelouk engagé dans la cavalerie impériale qui, dans un accès de folie, '''avait mamelouké''' sa belle-mère, sa femme, ses deux maîtresses et ses trois fils à grandes envolées de cimeterre. Fort de ces renseignements, {{nobr|M{{e}} Giacometti}} a pu démontrer que le pauvre malheureux avait l’arme blanche dans les gènes et qu’il n’en était pas responsable. Suite à quoi, le brave homme a été acquitté.|source=Tito Topin, ''Un été 22'', Société éditrice du Monde, coll. « Les petits polars du ''Monde'' » {{numéro|10}}, Paris, 2012, ISBN 978-2-36156-063-8, {{nobr|page 14}}}}


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Version du 6 juillet 2022 à 12:48

Français

Étymologie

(Date à préciser) Dérivé de mamelouk, avec le suffixe -er

Verbe

mamelouker \ma.mlu.ke\ ou \ma.mə.lu.ke\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se mamelouker)

  1. S’habiller comme un mamelouk.
    • En 1858, du temps de l’impératrice Eugénie, que je plains d’avoir vécu, jeune, à Biarritz, vieille, au cap Martin, au bord de la mer sans jamais y immerger ses belles épaules, en 1858, la chambre d’un bon hôtel donnant sur le Port Vieux valait deux francs ; les voyageurs arrivés par le nouveau chemin de fer de Bayonne devaient être habillés comme à la ville ; la plage exige une tenue aussi décente qu’aujourd'hui les églises ; l’impératrice interdisait les cous dégagés et les pantalons courts ; certaines femmes osaient porter le béret basque ou le turban, mais appelaient cela se mamelouker. — (Paul Morand, Bains de mer)
  2. Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
    • — À la porte ? À la porte ? s’écrie Barbey, furieux, dont la voix domine le bruit des autres voix, vous voulez me jeter à la porte ? Comment je n’aurais pas le droit de la protestation ! Je n’aurais pas le droit de siffler M. Hugo, quand M. Hugo m’a fait mamelouker par tous ses séides. — (Octave Mirbeau, critique parue dans Le Figaro du 9 octobre 1882, reprise dans Combats littéraires, Pierre Michel et Jean-François Nivet éditeurs, L'Âge d’homme, Lausanne, 2006, page 62)
  3. Assassiner une personne avec une arme blanche.
    • Me Giacometti, que tout le monde connaît pour défendre l’indéfendable, avait pour client un pauvre malheureux qui venait de trancher sa mère, son épouse et ses sept enfants à grands coups de sabre de cavalerie. À la demande du célèbre avocat connu pour ne jamais quitter sa perruque, j’ai enfourché la machine à remonter le temps (autrement dit les archives) et j’ai appris que le pauvre malheureux avait pour ancêtre un mamelouk engagé dans la cavalerie impériale qui, dans un accès de folie, avait mamelouké sa belle-mère, sa femme, ses deux maîtresses et ses trois fils à grandes envolées de cimeterre. Fort de ces renseignements, Me Giacometti a pu démontrer que le pauvre malheureux avait l’arme blanche dans les gènes et qu’il n’en était pas responsable. Suite à quoi, le brave homme a été acquitté. — (Tito Topin, Un été 22, Société éditrice du Monde, coll. « Les petits polars du Monde » no 10, Paris, 2012, ISBN 978-2-36156-063-8, page 14)

Traductions

Prononciation

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