copurchic

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1885)  Composé de co-, pur et chic. Mot emprunté par la presse au roman La bande des Copurchics de l’écrivain français Edgar Monteil, paru en feuilleton à partir de juillet 1885. Les Copurchics sont des étudiants en droit du Quartier latin. L’étymologie du mot est détaillée ainsi par l’auteur : « Copurchic, nom qui venait de pur, grand chapeau de feutre inventé par Rubens et fort cher aux étudiants, et de chic, qui aurait pu être abréviatif de chicanes, finesses de procédure, mais chic, qu’il fallait entendre comme un synonyme de l’élégance des habits et des manières du copurchic, le tout relié ensemble, ainsi qu’il ressortait du préfixe en sens copulatif co, de cum, « avec », comme si on avait dit que ceux de la bande étaient purs avec chic ou étaient doués d’un chic pur ».[1].

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
copurchic copurchics
\kɔ.pyʁ.ʃik\
B. Gasthon's, le copurchic chanteur

copurchic \kɔ.pyʁ.ʃik\ masculin

  1. (Désuet) Gommeux, homme du monde à la pointe de la mode.
    • Le « copurchic » brille surtout aux bains de mer. C’est lui qui a inauguré la mode des casquettes américaines en flanelle blanche. rehaussée d’un galon bleu marine. Il y a des « copurchics » qui varient la couleur de cette coiffure, et son étoffe. Le drap bleu est réservé aux « copurchics » déjà marqués. — (Labruyère, Physiologie parisienne : le copurchic, Le Figaro, 31/08.1886, page 1)
    • J’étais assez rustiquement vêtu, et il s’agissait, pour ma protectrice, de faire de moi un jeune élégant. Je me rappelle que ce fut le valet de pied qui me prêta une cravate blanche. Quel être compatissant me fournit l’habit noir dans lequel j’avais l’air de faire une pleine eau ? Je ne m’en souviens plus aujourd’hui. Ce fut à la fois mon début comme littérateur et comme copurchic. — (Armand Silvestre, Au pays des souvenirs : mes maîtres et mes maîtresses, Librairie illustrée, 1892, page 94)
    • Et souvent avec « des cocodès, des crevés, des gommeux, des copurchics », que suivaient des « dégrafées », des « frôleuses » et des péripatéticiennes telles qu’une Yolande de la Bégude ou une Marcelle de Saint-Figne, toujours ravissantes, stupides et parfaitement renseignées sur le pouvoir de tel ministre ou le crédit bancaire de tel diplomate. — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
    • Un auteur belge a écrit quelque chose sur la pathomanie langagière des copurchics et cocodès ? Sur leur parler sans lettre r ? C’est mèveilleux ! C’est une paodie ? Oui ! C’est de qui ? C’est d’un écivain belge qui essemble à un gos bébé ! Un bébelge épouvette suvitaminé qui auait top vite poussé ! C’est Théodoe Koenig ! — (Jean-Pierre Verheggen, Les Folies belgères, Seuil, 1990)
  2. Style du copurchic, élégance extrême.
    • L’hôtesse ne répondit pas, mais elle détaillait la toilette de l’intrus. Ce qui paraissait ne pas la choquer le moins fut plutôt l’allure, le port, que le matériel, que l’intrinsèque, pour ainsi parler, de cette toilette toute nouvelle à ses yeux gâtés par le pschutt, le v'lan et le copurchic de villes d’eaux. — (Paul Verlaine, Mes hôpitaux, L. Vanier, 1891, page 54)

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
copurchic copurchics
\kɔ.pyʁ.ʃik\

copurchic \kɔ.pyʁ.ʃik\ masculin et féminin identiques

  1. (Désuet) Hautement élégant, chic, select.
    • Il était figé dans le repos, dans le décorum parisien, dans le quiétisme fashionable, et si Louise avait été assise à sa droite dans ce landau copurchic, rien n’eût manqué à son bonheur. — (Henry de Pène, Demi-crimes, Ollendorf, 1888, page 249)
    • J’ai même dit à un gentleman des plus copurchics, guêtres blanches, pantalon gris perle, cravate blanche, melon clair, monocle, cravache à la main et qui arborait sans rancune à sa boutonnière les couleurs du drapeau de Valmy : « Vive la République, citoyen ! » Je ne sais ce qu’a compris ce républicain, mais il m’a flanqué un coup de poing dans l’œil. — (J. B., Sous la présidence de Mme Lebrun s’est couru, hier, le Grand Steeple, L’Humanité, 19/06/1939, page 2)

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]