doléance

Français

Du latin dolere (« souffrir »).

Singulier	Pluriel
doléance	doléances
\dɔ.le.ɑ̃s\

doléance \dɔ.le.ɑ̃s\ féminin

(Rare) État de souffrance qui rend dolent.
- En voyant que son pénitent en revenait toujours à la honte de son inertie et à cet état de comateuse doléance dans lequel le plongeait la transe du Sacrement, le vieux prêtre lui dit : […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
(Surtout au pluriel) Plainte pour réclamer, récriminer.
- Elle recommença ses doléances, elle se mit à geindre de plus belle sur le manque de fortune qui la faisait échouer au port. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1870)
- Puis il fallut écouter les compliments des paysans et leurs doléances enveloppées dans des protestations de respect. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
(Au pluriel) (France) Modèle:histoire Demandes ou représentations contenues dans les cahiers des états généraux ou provinciaux, pour demander le redressement de quelque grief, la diminution ou la suppression d’un impôt, etc.
- Cahiers de doléances.

Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (doléance), mais l’article a pu être modifié depuis.