escriene
Ancien français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- De l’ancien bas vieux-francique *skreunia (« pièce, chambre »)[1], apparenté à scherm en néerlandais qui nous donne écran, screen en anglais, mot issu de l'ancien français. Le TLFi[1] le rattache à l'anglo-saxon sċearn et au norrois skarn (« fumier ») : les Germains bâtissaient des demeures souterraines qu'ils recouvraient de fumier pour les protéger du froid ; mais le lien sémantique avec *s-ker- (« couper » → voir scheren) est suffisant pour aboutir au sens de « abri fait de bois coupé, de planches, de branches coupées ») sans doute le même que celui qui lie capanna (« cabane ») et s-scapus (« tige, montant »). Voir aussi escremir.
Nom commun [modifier le wikicode]
escriene *\Prononciation ?\ féminin
- Hutte, cabane, chaumière.
pour eulx esbatre avec les jeunes filles à marier, et femmes qui filoient ès escregnes, comme il est acoustumé à faire en temps d'iver, en laditte ville et pays d'environ.
- Li vieille vient, et si descuevre
L'uis de l'escriene, et puis si l'uevre. — (Gautier d'Arras)
Variantes[modifier le wikicode]
- escraigne, escrienne, escreigne, escregne, escrene, escrenne, ecraine, ecrene, ecrenne, ecraigne, ecreigne, escraingne, escrainge
Dérivés dans d’autres langues[modifier le wikicode]
Références[modifier le wikicode]
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
- ↑ a et b « acrogne », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage