professeure
Français
Étymologie
- (XXe siècle) Dérivé de professeur, avec le suffixe -eure.
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
professeure | professeures |
\pʁɔ.fɛ.sœʁ\ |
professeure \pʁɔ.fɛ.sœʁ\ féminin (pour un homme, on dit : professeur)
- Enseignante, femme qui professe, qui enseigne une science ou un art.
- Ce n’est évidemment pas dans mon intention. Que les femmes qui enseignent ou se destinent à l’enseignement veuillent bien m’excuser et considérer que ce texte s’adresse aussi à toutes les jeunes professeures. — (Philippe MeirieuLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Lettre à un jeune professeur, ESF Éditeur, 2012)
- […] défendant l’esprit de la langue et les règles qui président à l’enrichissement du vocabulaire, elle rejette un esprit de système qui tend à imposer, parfois contre le vœu des intéressées, des formes telles que professeure, recteure, sapeuse-pompière, auteure, ingénieure, procureure, etc., pour ne rien dire de chercheure, qui sont contraires aux règles ordinaires de dérivation et constituent de véritables barbarismes. — (La féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres - Mise au point de l’Académie française sur Académie française, 10 octobre 2014)
- Florence Robine, nommée rectrice de l’Académie de Créteil en 2013, a demandé dans une note de service de « veiller désormais à dire et écrire, s’agissant d’une femme : directrice, inspectrice, rectrice, professeure, proviseure […] ». — (Marina YaguelloLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Les Mots ont un sexe : Pourquoi « marmotte » n’est pas le féminin de « marmot », 2014)
- Titre universitaire féminin équivalent à professeur.
Notes
La féminisation des noms de métiers et de fonctions a été un sujet débattu dans la francophonie :
- au Québec, l’Office québécois de la langue française fournit depuis 1979 une banque de dépannage linguistique pour la rédaction féminisée et épicène ;
- en Suisse romande, la Conférence romande des bureaux de l’égalité consigne ses recommandations dans Écrire les genres, guide romand d’aide à la rédaction administrative et législative épicène, Genève, 2001 ;
- en Belgique, le ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles édite le guide Quand dire, c’est inclure, 2024 ;
- en France, le gouvernement considère que la féminisation des noms de métiers doit être encouragée dans les administrations et établissements publics depuis la circulaire du 6 mars 1998 relative à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. De son côté, si l’Académie française a condamné en 2002 la plupart de ces féminisations et ne recommandait pas leur utilisation, elle adopte en 2019 le rapport La féminisation des noms de métiers et de fonctions énonçant qu’il n’existe aucun obstacle de principe à la féminisation des noms de métiers et de professions. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes édite un Guide pour une communication publique sans stéréotypes de sexe, 2022.
- Grevisse consacre un chapitre à la féminisation dans Maurice Grevisse, Cédrick Fairon, Anne-Catherine Simon, Le Petit Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2018, page 513.
- En France, l’usage tend à privilégier la forme épicène un/une professeur, mais la forme avec un -e est aussi utilisée, ainsi que professeuse.
Synonymes
- Enseignante (1) :
Quasi-synonymes
Traductions
Prononciation
- France (Toulouse) : écouter « professeure [Prononciation ?] »
Références
- Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (professeure)
- Reverso (dictionnaire.reverso.net), Synapse, Softissimo, 2007 → consulter cet ouvrage
- Alexandria, 2009 Memodata, dictionnaire.sensagent.com, (professeure)