soupirer

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Français

Étymologie

Du latin suspirare.

Verbe

soupirer \su.pi.ʁe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Pousser des soupirs.
    • Elle soupira en souriant, me jeta un regard de détresse qui signifiait : « Dieu ! que les hommes sont bêtes ! » […]. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
    • Il contempla son verre où la lumière de la lampe se réfractait et soupira :
      — Nul n'y peut rien!
      — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 90)
    • Mon supérieur soupira avec exaspération et ne répondit pas. — (Amélie NothombLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, p. 10)
  2. (Sens figuré) Désirer ardemment ; rechercher avec passion. — Note : En ce sens, il est ordinairement suivi de la préposition après.
    • Ils soupirent après 1919 et le wilsonnisme. Grand bien leur fasse. On sait ce que les couplets sur la dernière des guerres, le droit des nations à disposer d'elles-mêmes et ce messianisme humanitaire ont donné comme résultats. — (Pierre Hervé, La Libération trahie, éd. Grasset, 1945, p. 111)
    • Il y a longtemps qu’il soupirait après cette place, qu’il soupirait après cela.
  3. (Vieilli) Il s’emploie dans le même sens, avec la préposition « pour ».
    • Il soupire pour cette femme.
    • J’ai longtemps soupiré pour vous.
  4. (Vieilli) Il est quelquefois transitif au figuré. (Il n’est d’usage ainsi qu’en poésie.)
    • Soupirer ses peines.
    • Les vers que soupirait Tibulle.
    • Sans doute la beauté qu'Orosmane idolâtre,
      Soupirant son amour, ses combats, ses malheurs,
      Par le seul art des vers eût fait couler nos pleurs.
      — (Gabriel Legouvé, Le mérite des femmes, et autres poésies, Le mérite des femmes ; Ant.-Aug. Renouard, Paris, 1809, page 18.)

Dérivés

Traductions

Prononciation

Références