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ronger son frein

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français

Étymologie

Cette expression date du XIIe siècle. Le cheval, lorsqu’il est forcé de se reposer alors qu’il trépigne d’impatience, ronge son frein, qui est ce qu’on appelle aujourd’hui le mors. → voir ronger et frein

Locution verbale

ronger son frein \ʁɔ̃.ʒe sɔ̃ fʁɛ̃\ (se conjugue → voir la conjugaison de ronger)

  1. Modèle:propre Mâcher le mors, en parlant d’un cheval.
    • Mon cheval, sellé et bridé, ronge son frein et piaffe à ma porte; mes effets encombrent le patio, ficelés et prêts à être chargés. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 26)
  2. (Sens figuré) (Familier) Retenir, refouler en soi son impatience, son dépit, sa colère, en s’efforçant de n’en rien laisser éclater au-dehors.
    • Il rongeait son frein, empressé et prudent, n’osant même pas sévir contre son fils Antoine qui affectait de rire bruyamment aux plaisanteries que l’oncle Honoré faisait sur son père (mais ce compte-là n’en serait pas moins réglé, tout n’était pas dit sur les traités de Westphalie). — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 134)
    • Elle était coincée et, avant de trouver un moyen de se sortir de cette situation, elle n’avait qu’à ronger son frein. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 243)

Traductions

Prononciation

Références