leude
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (Nom 1) Du bas-latin leudes, mot gotique [1], apparenté à l’allemand Leute (« gens »), au suédois lyd (« homme »).
- (Nom 2) Du bas latin levita (« levée [d’impôts] ») [1], issu du participe levatus (« levé »). Levita a donné régulièrement leude et leuda en occitan. Du Cange le tire du germanique leude (« homme »), contre l’avis de Diez, qui cite, en confirmation l’espagnol leudo (« levain »), tiré aussi de levare. Cet avis doit prévaloir [1].
Nom commun 1
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
leude | leudes |
\lød\ |
leude \lød\ masculin
- (Féodalité) Compagnon du roi et possesseur d’un fief, dans les premiers temps de la monarchie franque.
J'ai parlé de ces volontaires qui, chez les Germains, suivaient les princes dans leurs entreprises ; Tacite les désigne par le nom de compagnons ; la loi salique, par celui d'hommes qui sont sous la foi du roi ; les formules de Marculfe, par celui d'antrustions du roi ; nos premiers historiens, par celui de leudes ; et les suivants, par celui de vassaux et seigneurs.
— (Montesquieu, Esprit des Lois, XXX, 16)Après la prise de Verdun, Clovîs qui venait chasser à Douzy, donna à un de ses leudes les fiefs autour de Grandpré.
— (Dr Albert Bernard, Histoire de Landres, Châlons-sur-Marne : chez A. Rohat, 1911, p. 22)Ce qui m’a étonné, c’est la façon dont le jeune homme s’est rebiffé. Il avait pourtant pris depuis quelque temps en face du baron des manières de séide, des façons de leude qui n’annonçaient guère cette insurrection.
— (Marcel Proust, La Prisonnière, in À la recherche du temps perdu, t. III, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, p. 833)
Nom commun 2
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
leude | leudes |
\lød\ |
leude \lød\ féminin
- (Féodalité) Droit de péage qui se levait en Languedoc → voir laide en ancien français.
Parmi les nombreuses clauses qui y sont citées, nous avons extrait le passage relatif au tarif de la Leude (c’est-à-dire au tarif de l’impôt seigneurial qui sera prélevé - après acceptation du pouvoir royal -, sur toutes les marchandises qui seront vendues par des marchands étrangers sur le marché du village de Sumène).
Art. 6. Aucun habitant ne doit ni péage ni leude, pour avoir acheté ou vendu quelque chose dans la ville.
— (Société littéraire et scientifique de Castres, Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, 3me année, Imprimerie Abeilhou, Castres, 1860, page 59)
Synonymes
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- Lyon (France) : écouter « leude [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « leude [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]Voir aussi
[modifier le wikicode]- leude sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
[modifier le wikicode]- « leude », dans Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827
- [1] « leude », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (leude), mais l’article a pu être modifié depuis.
Nom commun
[modifier le wikicode]leude *\Prononciation ?\ féminin
- Variante de laide.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Références
[modifier le wikicode]- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage