parlier

Français

(Siècle à préciser) De l'ancien français parlier ; comparer avec le portugais paroleiro.

parlier \paʁ.lje\

(Désuet) Bavard.
- Quoique je ne fasse pas grand cas de toute cette philosophie parlière. — (Jean-Jacques Rousseau)
- Vos pièces seules ont du mouvement et de l'intérêt ; et, ce qui vaut bien cela, de la philosophie, non pas de la philosophie froide et parlière, mais de la philosophie en action. — (D'Alembert, Lettre à Voltaire)
- Montaigne révolutionne la philosophie parce qu'il tourne le dos aux livres et leur préfère l'« usage du monde », (III, XI) contre la « philosophie ostentatrice et parlière » (I, XXXIX) ou les « écoles de la parlerie ». — (Michel Onfray, Anima, Albin Michel, 2023, page 190)

→ voir parler

→ voir bavard

Singulier	Pluriel
parlier	parliers
\paʁ.lje\

parlier \paʁ.lje\ masculin (pour une femme, on dit : parlière)

(Histoire) Sur les grands chantiers médiévaux, personne qui interprète oralement les ordres du maître d'œuvre à l'intention des corps de métier.

parlier \paʁˈliːɐ̯\

Dérivé de parler, avec le suffixe -ier, à comparer avec le wallon pårlî (avocat).

parlier *\Prononciation ?\ masculin

Éloquent, qui parle bien.
- Revenant à la vertu parliere, je ne treuve pas grand choix entre ne savoir dire que mal, ou ne savoir rien que bien dire. — (Montaigne)
Bavard, qui parle trop.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)

parlier *\Prononciation ?\ masculin

Parleur.
- Merveilles esteit beaus parliers — (Le Roman de Troie, édition de Constans, tome I, p. 270, c. 1165)
  La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
Plaideur, avocat, discoureur.
- [La rhétorique] est la lumiere des parliers.

parlier *\Prononciation ?\

Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX^e au XV^e siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage