éborgner
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
Verbe [modifier le wikicode]
éborgner \e.bɔʁ.ɲe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Rendre borgne.
- Et comme le cavalier se penchait, il éborgna son valet du bout de son épée. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- PHONSINE. – Allons, les enfants, apportez les meubles dans la voiture et ne cassez pas la vaisselle ou je vous éborgne les fesses, moi, qu’est pourtant une bonne mère. — (Léon Frapié, Réalisme, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 133)
- Le comte Michel était brave, mais malhabile. Il ne réussit, carrefour Tiquetonne, qu’à éborgner une vieille crémière auvergnate qui prenait inconsidérément le frais sur sa porte. — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 15)
- […] ; encore sa vie fut-elle accidentellement écourtée, puisqu’il périt « de langueur » un an après avoir été éborgné par un corbeau. — (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
- (Sens figuré) Débarrasser un arbre de ses yeux, de ses bourgeons inutiles.
- (Par analogie) Élever devant une maison une autre construction qui lui enlève le jour, la vue.
- Dans les lueurs louvoyantes de la bougie, son ombre seule remuait, éborgnant la voûte, se couchant tête en bas, sur les marches. — (Joris-Karl Huysmans, En rade, La Revue indépendante, Paris, 1886)
Dérivés[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Lyon) : écouter « éborgner [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « éborgner [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (éborgner), mais l’article a pu être modifié depuis.