équanimité

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : equanimité

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1572) Du moyen français equanimité, latin aequanimitas (« sentiments bienveillants ; égalité d’âme »).

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
équanimité équanimités
\e.kwa.ni.mi.te\

équanimité \e.kwa.ni.mi.te\ féminin

  1. (Soutenu) Qualité d’une âme équanime, qui reste égale à elle-même, qui ne s’émeut pas facilement au choc des événements ; paix de l’âme ; égalité d’humeur ; tranquillité.
    • [Comme les hommes] ne peuvent retenir en leur mémoire le passé, ni le comprendre et arrêter, ils se rendent eux-mêmes vides et vains à chaque jour présent, et dépendant toujours du lendemain ; comme si ce qu’ils firent <par le passé> ne leur appartenait en rien. C'est ce qui trouble l’équanimité et la tranquillité de l’esprit. — (Plutarque, De la tranquillité de l’âme, [473e], traduction Amyot, 1587, texte modernisé)
    • Mon exaspération, après avoir atteint son maximum, fait place peu à peu à une résignation fataliste. Et à dix heures, quand mon domestique revient enfin pour m'annoncer que les mules ne sont pas encore ferrées et que, les chameliers n’ayant pas été prévenus, leurs bêtes sont parties au pâturage, c’est presque avec l’équanimité d’un vrai croyant que j’accueille ces déclarations. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : Étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 26)
    • Équanimité : être pareil à soi-même. — (Théodore Agrippa d’Aubigné)
    • La constance, équanimité, persévérance, sont égales entre elles. — (François de Malherbe)
    • Bouddha a encouragé de nombreuses vertus positives comme la bonté, le don, le détachement, le renoncement, l'équanimité, la patience, le pardon, la chasteté, etc. — (Quentin Ludwig, Le grand livre du bouddhisme, Éditions Eyrolles, 2012)
    • La haine anime ceux qui se plaisent à décrire la France comme une entreprise en liquidation. Ils se délectent de cette veillée funèbre, de l’attente de la catastrophe. Dans cet élan destructeur se mélangent la rancœur, le reniement de soi, le plaisir trouble qu’engendre le refus de connaître et de comprendre. Dommage que l’équanimité, qualité d’une âme détachée, à l’humeur égale, ait pratiquement disparu du vocabulaire. — (Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, Fayard, 2013, Le Livre de Poche, pages 192-193)
    • L’avalanche quotidienne de nouvelles délirantes en provenance des hautes sphères du pouvoir politique et financier a fini par avoir raison de l’équanimité d’un certain nombre d’entre nous, dont moi. J’ai donc décidé de réunir tous ceux qui le voulaient, pour retracer le fil des événements que notre noyade nous empêche d’apercevoir. — (« Politiques culturelles : 40 intellectuels dénoncent le bilan de François Hollande dans un livre », propos recueillis par Laurent Nunez pour Marianne.net, 10 septembre 2016)

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Synonymes[modifier le wikicode]

Antonymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Moyen français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XVIe siècle) Emprunté au latin aequanimitas (« sentiments bienveillants » ; « égalité d’âme »)[1].

Nom commun [modifier le wikicode]

équanimité *\Prononciation ?\

  1. Orthographe modernisée de equanimité.
    • […] ceux-ci, à faute qu’ils ne peuvent retenir en leur mémoire le passé, ni le comprendre et arrêter, ains [mais au contraire] le laissent toujours écouler, se rendent eux-mêmes par effet et au vrai vides et vains à chaque jour présent, et dépendant toujours du lendemain, comme si ce qu’ils firent ou qu’ils eurent l’année passée, ou naguère, ou même hier, ne leur appartenait en rien, et du tout ne leur fût oncques advenu. Cela donc est l’une des choses qui trouble l’équanimité et tranquillité d’esprit. — (Plutarque, De la tranquillité de l’âme, [473e], trad. Amyot, 1587 - orthographe modernisée)

Références[modifier le wikicode]

  1. Félix GaffiotDictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage