rebuter

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) De l’ancien français reboter.

Verbe [modifier le wikicode]

rebuter \ʁə.by.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Rejeter ou repousser avec dureté, avec rudesse.
    • Aussi les Mores portent toujours des balances, & rebutent les pièces qui ne sont pas de poids : il faut les remettre à la fonte, ce qui produit des sommes considérables aux Juifs, qui sont les seuls monnoyeurs & fondeurs de ce Pays. — (Histoire des révolutions de l’empire de Maroc, depuis la mort du dernier Empereur Muley Ismael, écrite par John Braithwaite, traduite de l’anglois, Amsterdam : chez Pierre Mortier, 1731, page 461)
    • Pour moi, je tiens scrupuleusement aux véritables devoirs. Je rebute ou admets les imaginaires, selon qu’ils me choquent ou qu’ils me plaisent. — (Saint Evremond, À M. le maréchal de Créqui)
    • […] et vous vous en prenez à moi, à moi qui devrais plutôt vous en vouloir ; car, enfin , vous m’avez rebuté, et il n’a pas dépendu de moi que je ne jouasse aujourd'hui le premier rôle dans la cérémonie qui se prépare. — (Armand Overnay & Théodore Nézel, La Nuit des noces, drame en trois actes, acte 1, scène 6, créé au Théâtre de l’Ambigu-Comique, le 24 janvier 1826, Paris : chez Duvernois, 1826, page 10)
    • On ne faisait attention qu’à elle, et moi, on me rebutait. — (Willy et Sidonie-Gabrielle Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 106)
    • Ragaillardi, il entonna ses improvisations préférées, filles difformes du rythme et du verbe, conçues aux heures où son esprit d’étudiant, rebutant le travail, s’accrochait sans le savoir au relief des mots qu’il détergeait de leur sens. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Sido, 1930, Fayard, page 108)
  2. Décourager ou dégoûter par des obstacles, par des difficultés, etc.
    • L’on est écrasé de magnificences, rebuté et soûl de chefs-d’œuvre, on ne sait plus où donner de la tête ; le désir et l’impossibilité de tout voir vous causent des espèces de vertiges fébriles. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
    • Force fut encore à ce voyageur intrépide de revenir à la factorerie sans avoir obtenu aucun résultat. Mais il ne se rebuta pas. Il partit une troisième fois, le 7 décembre 1770 […] — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Sa coiffure lui donna plus de mal. Elle la changea deux fois, mais ses essais la rebutèrent et elle revint à sa coiffure ordinaire : deux tresses enroulées sur le front. — (Félix de Chazournes, Caroline ou le Départ pour les îles, Gallimard, Paris, 1938)
  3. Choquer ; déplaire.
    • C’est un air, une mine qui rebute. Cet homme a des manières qui rebutent tous ceux qui ont affaire à lui.
    • Il faut en prendre son parti avec ce prodigieux écrivain [André Suarès] : il enthousiasme aussi naturellement qu’il rebute. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 350)

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]