réserver

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Français

Étymologie

Du latin reservare, composé de re-, et servare (« garder, conserver »).

Verbe

réserver \ʁe.zɛʁ.ve\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se réserver)

  1. Garder, retenir quelque chose d’un tout, une chose entre plusieurs autres.
    • Une bécasse, c'est chère de prince; et c'était pour se la réserver que les chasseurs avaient obtenu l'arrêté de prohibition! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Il a vendu la propriété de ce domaine, mais il s’en est réservé l’usufruit, la jouissance.
    • L’évêque se réserve le pouvoir d’absoudre certains cas.
    • Le ministre s’est réservé la connaissance de cette affaire.
  2. Garder une chose pour un autre temps, pour un autre usage, la ménager pour une autre occasion.
    • Avant d'exploiter une coupe, on a dû marquer les arbres que l'on veut réserver, tant dans le taillis que dans la futaie ; cette marque se fait ordinairement au pied de l'arbre à l'aide d'un marteau. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 161)
    • Il réserve le reste de l’explication pour une autre conférence.
    • L’avocat a prié les juges de lui réserver la réplique, il leur a demandé la permission, le droit de répliquer quand il sera temps.
    1. (Pronominal) Se proposer de faire une chose, remettre à la faire quand on le trouvera à propos, en temps et lieu.
      • Se réserver de faire quelque chose.
      • Je me réserve de lui en dire mon avis en temps et lieu.
      • Je me réserve pour une autre occasion.
      • Il se réserve pour de plus grandes choses.
      • Un tel n’a pas parlé aujourd’hui dans la discussion de cette loi, il se réserve pour demain.
      • Se réserver pour le rôti, pour l’entremets.
    2. Se dit aussi en parlant des personnes.
      • Le général réserva ses meilleures troupes pour une dernière attaque.
      • Un homme discret réserve ses amis pour les occasions essentielles.
  3. (Sens figuré) Destiner.
    • Nous réservâmes aux nouveaux venus un accueil qui fut cordial et empressé, mais le temps n'était pas aux effusions et d'un commun avis, il fallait agir vite. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Une place d’honneur m’avait été réservée et une charmante Mangarevienne m'avait couronné de fleurs. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
    • L’enclôture aurait été réservée alors aux pièces essentielles, dont elle devenait la défense et la parure. L'ère des grands défrichements médiévaux aurait achevé de déblayer certaines régions. — (Gaston Roupnel, Histoire de la campagne Française, 8e partie, chap. 3, Éditions Bernard Grasset, 1932, Librairie Pion, 1974 & 1981, 1984, p. 315)
    • Les événements lui réservaient une fin glorieuse.
    • Il a enfin reçu la punition que la justice divine lui réservait.
    • Il était réservé à de grands dangers.
    • (Impersonnel) C’est à lui qu’il était réservé de terminer cette grande œuvre.
  4. (Cuisine) Mettre de côté.
    • Monter les blancs en neige et les incorporer délicatement à la spatule au mélange précédent. Réserver. — (site www.marmiton.org)
  5. S’engager à l’avance à utiliser une ressource.
    • J’ai réservé une table de douze personnes pour manger.
  6. (Foresterie) Conservé sur pied.

Dérivés

Apparentés étymologiques

Traductions

Prononciation

Références