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faire violence

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français

Étymologie

Composé des mots faire et violence.

Locution verbale

faire violence \fɛʁ vjɔ.lɑ̃s\ transitif indirect (se conjugue → voir la conjugaison de faire)

  1. Manquer de respect à la liberté (de quelqu’un).
    • Il arrive, très rarement, que l’amour, l’amitié, la camaraderie surmontent la solitude de la mort ; malgré les apparences, même lorsque je tenais la main de maman, je n’étais pas avec elle : je lui mentais. Parce qu’elle avait toujours été mystifiée, cette suprême mystification m’était odieuse. Je me rendais complice du destin qui lui faisait violence. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 155)
    • Confusion délibérée entre culture et religion, qui fait violence à ceux qui ont d’autres options spirituelles, et qui se voient ainsi relégués au rang de citoyens de seconde zone […] — (Le Monde diplomatique, juin 2000)
  2. Donner un sens forcé et contraire à son véritable esprit (en parlant de la loi, d’un texte…).
    • Ce serait faire violence au texte de l’article que d’y lire une quelconque obligation pour le ministre de requérir un rapport d’impacts avec audiences publiques […]. — (Jugement de la Cour supérieure du Québec rapporté dans La Presse, 19 août 2006)
  3. (Pronominal) Faire des efforts sur soi-même pour se contenir, pour se contraindre, pour se vaincre.
    • S’écouter pour mieux écouter l’autre : cesser d’ignorer ses besoins et arrêter de se faire violence pour ne plus reporter sur l’autre cette frustration. — (L’Express, 20 novembre 2003)
    • Après de méchantes expériences comme celle-ci, j’hésite à m’infliger un deuxième passage. Pris de doute […], je ne me suis fait violence que par considération pour vous. — (Le Devoir, 18 octobre 2002)
    • […] pour ces hommes traumatisés par des abus sexuels précoces, la prise de risque est une façon de se faire violence, comme s’ils avaient intériorisé qu’ils ne valaient rien. — (Le Monde, 27 décembre 2006)

Prononciation

Voir aussi

Références