« étonner » : différence entre les versions
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étonner provient du latin |
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Version du 1 juin 2016 à 15:37
Français
Étymologie
- Faisait estoner en ancien français, du latin populaire *extonare, avec changement de préfixe, du latin adtonare (« frapper de la foudre, frapper de stupeur »→ voir é- et tonner).
Verbe
étonner \e.tɔ.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Sens étymologique concret) Ébranler à la manière du tonnerre.
- Il [le travail au feu] était utilisé dans l'antiquité pour « étonner » les roches les plus dures. — (J. Cahen, Bruet, Carrières, 1926)
- Au XIXe siècle, étonner pouvait prendre le sens d’un coup de foudre amoureux.
- Surprendre par quelque chose d’extraordinaire, d’inattendu ; frapper de stupeur.
- On est alors fort étonné de retrouver les morceaux de bismuth intacts, leur aspect extérieur ne diffère en rien de ce qu’il était avant la chauffe. — (Pierre Curie, Propriétés magnétiques des corps à diverses températures; Annales de chimie & de physique, 7e série, t. V, juillet 1895)
- J’écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes : Bonjour dominical du papa : Il n’aurait jamais cru que c’était un calotin ! — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Il traita d’abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l’étonnait guère attendu qu’elle était la fille de sa mère. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Moi qui connais bien Hélène, je n’ai guère été étonné de la voir entamer une idylle avec un homme jeune, de vingt ans son cadet. Elle est ce qu'on appelle aujourd'hui une cougar. Elle a toujours été une croqueuse d'hommes, rien de neuf donc... — (François Robin, Landerneau revivra : Une ville en campagne, L'Harmattan, 2013, p.210)
- L’anti-monte-lait étonne d'abord en tant que mot : c'est un nom composé, mais composé de trois bouts. Il n'y en a pas des masses dans notre lexique, et on ne sait pas trop bien s'il faut des traits d'union, combien, et où. — (Jacques Gaillard, Qu'il était beau mon Meccano : 21 leçons de choses, Mille et une nuits, 2009)
Dérivés
Traductions
- Afrikaans : verbaas (af)
- Allemand : erstaunen (de)
- Anglais : astonish (en), amaze (en), stagger (en), stun (en)
- Croate : iznenaditi (se) (hr), začuditi (hr)
- Espagnol : asombrar (es), admirar (es)
- Espéranto : mirigi (eo)
- Frison : ferbaze (fy)
- Ido : astonar (io)
- Italien : sbalordire (it)
- Néerlandais : bevreemden (nl), verbazen (nl), verwonderen (nl)
- Polonais : zadziwiać (pl)
- Portugais : admirar (pt), atordoar (pt), estontear (pt)
- Roumain : a uimi (ro)
- Russe : удивлять (ru)
- Same du Nord : hirpmástuhttit (*)
- Suédois : förvåna (sv)
- Tchèque : divit (cs) se, překvapit (cs)
Surprendre, frapper de stupeur (2)
- Allemand : in Verwunderung setzen (de), verwundern (de)
- Shingazidja : utaâdjaɓisa (*), ushangaza (*)
Prononciation
- France : écouter « étonner [etɔne] »
Références
- « étonner », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (étonner), mais l’article a pu être modifié depuis.