empresser
Français
Étymologie
Verbe
empresser \ɑ̃.pʁe.se\ ou \ɑ̃.pʁɛ.se\ pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’empresser)
- (Vieilli) Agir avec ardeur, se donner beaucoup de mouvement, de peine, s’agiter, se mettre en avant pour réussir dans quelque entreprise, quelque affaire.
- Or, un matin, à quelques pas de ma demeure, une famille de ces ouvriers de la scie et de la hache s’empressait autour d’un amas considérable de bûches que le livreur juré venait d’aligner. — (Études morales, dans Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, volume 13, 1868, page 156)
- Modèle:ironie — Ce sont des harrâba, des soldats dressés à Gibraltar pour servir d’instructeurs à leurs camarades; mais ils se sont empressés d’oublier ce qu'ils avaient appris et ne se distinguent guère des autres troupiers marocains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 95)
- — Est-ce que M. de Fleurville est chez lui ? demande-t-elle au valet de chambre, qui s’est empressé à son coup de sonnette. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 350)
- (Aujourd’hui) Se hâter.
- Je voyageois en Italie : arrivé à Naples, je m'empressai de visiter ce fameux Vésuve, dont la première éruption éclata, selon quelques auteurs, sous l'empereur Titus, l'an soixante-dix-neuf de notre ère, et coûta la vie au célèbre Pline. — (E.-F. Lantier, Voyages d’Antéor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page V (avant-propos))
- Dans la deuxième partie sont tous les coupables, qui s’empressent de passer le fleuve Achéron dans la barque du nautonier des Enfers. — (François Noël, Dictionnaire de la fable, Le Normant imprimeur-libraire, 1823, volume 1, page 524)
- On parla de brigands ; les plus poltrons coururent s’enfermer et le plus riches s’empressèrent d’aller vérifier la cachette de leur argent. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Ils sont les rois du cancan. Dès qu'ils apprennent une nouvelle, ils s'empressent de la répandre aux quatre vents. — (Raymond Plante, Le roi de rien, illustrations de Jules Prud'homme, Montréal (Québec): Les Éditions de la courte échelle, 1988, page 34)
- (Sens figuré) User de prévenances, de zèle envers quelqu’un.
- Ils s’empressaient auprès de leur chef.
- S’empresser à faire sa cour.
- Il s’empressait à deviner ses désirs.
- Pépère Moïse, mémère Agnès
C’était dans le temps de leur vieillesse
La vie s’achève doucement
Pour les grand-pères, les grand-mamans
On les entoure de tendresse
On fait comme si de rien n’était
Mais c’est autour d’eux qu’on s’empresse
Y seront p’t-être pas là l’an prochain. — (chanson Pépère Moïse, Mémère Agnès, Georges Dor, album Les grands succès de Goerges Dor, 1972)
Traductions
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « empresser [Prononciation ?] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (empresser), mais l’article a pu être modifié depuis.