« gone » : différence entre les versions
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:* Soit par le sens de « robe, habit », qui s’étend au sens d’« habillé n’importe comment ». Anne-Marie {{pc|Vurpas}} le fait venir du {{étyl|la|fr|mot=gunna|sens=pelisse, robe d’enfant}}{{RÉF|3}} que Pierre {{pc|Gastal}} fait venir du {{étyl|gaulois|fr|mot=gunna|sens=pelisse, robe}}{{RÉF|4}}. Ce sens se retrouve dans l’{{étyl|fro|fr|mot=gonne|sens=robe}}, dans le français lyonnais ''[[gauné]]'' à partir du {{étyl|frp|fr|mot=gona}}, et dans le verbe ''[[se goner]]'', qui lui est directement issu{{RÉF|5}}. |
:* Soit par le sens de « robe, habit », qui s’étend au sens d’« habillé n’importe comment ». Anne-Marie {{pc|Vurpas}} le fait venir du {{étyl|la|fr|mot=gunna|sens=pelisse, robe d’enfant}}{{RÉF|3}} que Pierre {{pc|Gastal}} fait venir du {{étyl|gaulois|fr|mot=gunna|sens=pelisse, robe}}{{RÉF|4}}. Ce sens se retrouve dans l’{{étyl|fro|fr|mot=gonne|sens=robe}}, dans le français lyonnais ''[[gauné]]'' à partir du {{étyl|frp|fr|mot=gona}}, et dans le verbe ''[[se goner]]'', qui lui est directement issu{{RÉF|5}}. |
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:* Soit par le sens d’« enfant », filiation soutenue par {{nom w pc|Nizier du|Puitspelu}}, qui indique une formation similaire pour ''[[arton]]'', directement à partir du {{étyl|grc|fr|mot=γόνος|tr=gonos|sens=enfant}} par un apport récent (de 2-3 siècles){{RÉF|1}}, mais Louis-Pierre Gras propose le {{étyl|grc|fr|γονεὸ|goneὸ|engendrer}}{{RÉF|6}}. |
:* Soit par le sens d’« enfant », filiation soutenue par {{nom w pc|Nizier du|Puitspelu}}, qui indique une formation similaire pour ''[[arton]]'', directement à partir du {{étyl|grc|fr|mot=γόνος|tr=gonos|sens=enfant}} par un apport récent (de 2-3 siècles){{RÉF|1}}, mais Louis-Pierre Gras propose le {{étyl|grc|fr|γονεὸ|goneὸ|engendrer}}{{RÉF|6}}. |
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'''gone''' {{pron|ɡɔn|fr}} {{m}} {{équiv-pour|une femme|fenotte}} |
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#* ''Ce terme de '''Gone''', qui servait alors à désigner à Lyon ce que l’on appelle aujourd'hui à Paris le gamin, était, suivant l’intention de ceux qui l’employaient vis-à-vis de Georges, un titre presque glorieux ou une injure.'' {{source|{{nom w pc|Charles-Désiré|Bigot}}, ''[https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_00GOO0100137001100136360/IMG00000021 Le Gone de Saint-Georges]'', Chanoine, Lyon, 1851, page 17}} |
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#* ''L’influence de la trique de ce bon petit Guignol se fera sentir :<br/>Su l’échine des anes de [[Brindas]], [[Chaponost]] et autres lieux ;<br/>[...] Su les ménages que s’empognent par la tignasse ;<br/>Su Jean que rigole, quand gn’a l’autre Jean que pleurniche ;<br/>Su les petits '''gones''' que se fourrent les doigts dans le nez ;<br/>[...] Enfin, su toute la clique que compose le tas d’[[équeville|esquevilles]] que l’[[ânier|anier]] du diable fourera dans le tombereau.'' {{source|Guignol, ''[https://collections.bm-lyon.fr/PER00315357/PAGE1_View Aux gpnes de Lyon]'', Le journal de Guignol, 14 juin 1865, page 2}} |
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#* ''Messieurs, j’ai été dans ma jeunesse un demi-'''gone''' de Lyon, mais aujourd’hui je suis un octogone.'' {{source|{{nom w pc|Augustin Alexandre|Thierrat}} cité par son fils Philippe, ''[https://collections.bm-lyon.fr/PER00257181 Biographie de Augustin Thierrat]'', Revue du Lyonnais, 1876, page 38}} |
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#* ''Les enfants de la rue, les '''''gones''''' comme on dit.'' {{source|{{nom w pc|Alphonse|Daudet}}, ''{{w|Le Petit Chose}}'', 1868}} |
#* ''Les enfants de la rue, les '''''gones''''' comme on dit.'' {{source|{{nom w pc|Alphonse|Daudet}}, ''{{w|Le Petit Chose}}'', 1868}} |
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#* ''Ils procréaient à queue-veux-tu<br |
#* ''Ils procréaient à queue-veux-tu<br |
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/>La prolixité sans borne des chiards.'' {{source|{{nom w pc|Raymond|Queneau}}, « {{w|Si tu t’imagines}} », in ''L’Instant fatal'', 1948}} |
/>La prolixité sans borne des chiards.'' {{source|{{nom w pc|Raymond|Queneau}}, « {{w|Si tu t’imagines}} », in ''L’Instant fatal'', 1948}} |
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#* ''Pansu est z’un '''gone''' que frise la cinquantaine. Il a de gros [[quinquet]]s vitreux, dont l’un est z’un peu borgne. Il a z’une gueule que ressemble à celle d’un vieux carcan de fiacre, dont le papa Laracine ne donnerait pas en monnoye seulement de quoi siroter cinq canons de deux sous. Il a z’un [[fumeron]] que semble que traîne toujours une [[grolle]]. Il a z’un ventre qu’aurait fait pamer d’aise le vieux {{W|Roger de Collerye|Roger-Bontemps}}. Il a de [[boclon]]s que l’y [[pendrillonner|pendrillonnent]] au [[tintoin]]. Jognez à tout cela des mains toujours sâles, et vous aurez sa typhotographique complète.'' {{source|Gnafron, ''[https://collections.bm-lyon.fr/PER00311098/PAGE0_View Zème épitre de Gnafron]'', Journal de Gnafron, cousin de Guignol, 20 août 1865, page 1}} |
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# {{Lyonnais|fr}} {{pétanque|fr}} [[cochonnet|Cochonnet]]. |
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* [[gône]] |
* [[gône]] |
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Version du 2 décembre 2019 à 17:43
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Français
Étymologie
- (1851, 1831 sous la forme « gonne ») Nizier du PuitspeluLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire. indique qu’il n’est pas présent dans les vieux textes en francoprovençal lyonnais mais apparaît sous la forme gonet en francoprovençal dauphinois[1]. Notons qu’il est dans les dictionnaires de francoprovençal les plus récents[2]. Deux hypothèses s’affrontent quant à son origine :
- Soit par le sens de « robe, habit », qui s’étend au sens d’« habillé n’importe comment ». Anne-Marie Vurpas le fait venir du latin gunna (« pelisse, robe d’enfant »)[3] que Pierre Gastal fait venir du gaulois gunna (« pelisse, robe »)[4]. Ce sens se retrouve dans l’ancien français gonne (« robe »), dans le français lyonnais gauné à partir du francoprovençal gona, et dans le verbe se goner, qui lui est directement issu[5].
- Soit par le sens d’« enfant », filiation soutenue par Nizier du PuitspeluLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., qui indique une formation similaire pour arton, directement à partir du grec ancien γόνος, gonos (« enfant ») par un apport récent (de 2-3 siècles)[1], mais Louis-Pierre Gras propose le grec ancien γονεὸ, goneὸ (« engendrer »)[6].
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
gone | gones |
\ɡɔn\ |
gone \ɡɔn\ masculin (pour une femme, on dit : fenotte)Code de langue manquant
- (Lyonnais) Enfant, gosse.
- Ce terme de Gone, qui servait alors à désigner à Lyon ce que l’on appelle aujourd'hui à Paris le gamin, était, suivant l’intention de ceux qui l’employaient vis-à-vis de Georges, un titre presque glorieux ou une injure. — (Charles-Désiré BigotLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Le Gone de Saint-Georges, Chanoine, Lyon, 1851, page 17)
- L’influence de la trique de ce bon petit Guignol se fera sentir :
Su l’échine des anes de Brindas, Chaponost et autres lieux ;
[...] Su les ménages que s’empognent par la tignasse ;
Su Jean que rigole, quand gn’a l’autre Jean que pleurniche ;
Su les petits gones que se fourrent les doigts dans le nez ;
[...] Enfin, su toute la clique que compose le tas d’esquevilles que l’anier du diable fourera dans le tombereau. — (Guignol, Aux gpnes de Lyon, Le journal de Guignol, 14 juin 1865, page 2) - Messieurs, j’ai été dans ma jeunesse un demi-gone de Lyon, mais aujourd’hui je suis un octogone. — (Augustin Alexandre ThierratLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire. cité par son fils Philippe, Biographie de Augustin Thierrat, Revue du Lyonnais, 1876, page 38)
- Les enfants de la rue, les gones comme on dit. — (Alphonse DaudetLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Le Petit Chose, 1868)
- Ils procréaient à queue-veux-tu
Les rejetons les épigones
[…]
Les fils, les filles et les mioches
[…]
L’averse des avortons
La multiplicité des gones
La prolixité sans borne des chiards. — (Raymond QueneauLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., « Si tu t’imagines », in L’Instant fatal, 1948)
- (Lyonnais) Modèle:par ext Lyonnais.
- Pansu est z’un gone que frise la cinquantaine. Il a de gros quinquets vitreux, dont l’un est z’un peu borgne. Il a z’une gueule que ressemble à celle d’un vieux carcan de fiacre, dont le papa Laracine ne donnerait pas en monnoye seulement de quoi siroter cinq canons de deux sous. Il a z’un fumeron que semble que traîne toujours une grolle. Il a z’un ventre qu’aurait fait pamer d’aise le vieux Roger-Bontemps. Il a de boclons que l’y pendrillonnent au tintoin. Jognez à tout cela des mains toujours sâles, et vous aurez sa typhotographique complète. — (Gnafron, Zème épitre de Gnafron, Journal de Gnafron, cousin de Guignol, 20 août 1865, page 1)
- (Lyonnais) Modèle:pétanque Cochonnet.
Variantes orthographiques
Synonymes
Dérivés
Traductions
Prononciation
- (Région à préciser) : écouter « gone [ɡɔn] »
- France (Lyon) : écouter « gone [Prononciation ?] »
Voir aussi
- gone sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- « gone », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Site parlerlyonnais.free.fr
- [1] : Nizier du PuitspeluLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Le Littré de la Grand’Côte, 1894, réédition Jean Honoré Éditeur, 1980
- [2] : Dominique Stich, Dictionnaire Francoprovençal/Français Français/Francoprovençal, Éditions Le Carré, 2003
- [3] : Anne-Marie Vurpas, Le Parler lyonnais, Rivages, 1993
- [4] : Pierre Gastal, Nos racines celtiques, du gaulois au français, Désiris, 2013, 320 pages, ISBN 978-2-36403061-9, page 185
- [5] : Gilbert-Lucien Salmon, Dictionnaire du français régional du Lyonnais, Éditions Bonneton, 1995
- [6] : Louis-Pierre Gras, Dictionnaire du patois forézien, 1863, page 82
- [7] : — (Antoine Court de GébelinLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Monde primitif analysé et comparé avec le monde moderne, tome cinquième, à Paris chez Durand, 1787, p. 518)
Ancien français
Étymologie
- Du bas latin gunna (« vêtement de peau »).
Nom commun
gone \Prononciation ?\ féminin
Variantes
Dérivés
Dérivés dans d’autres langues
Anagrammes
Références
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Anglais
Adjectif
gone \ˈɡɔn\ ou \ˈɡɑn\ (États-Unis), \ˈɡɒn\ (Royaume-Uni)
Dérivés
Forme de verbe
Temps | Forme |
---|---|
Infinitif | to go \ˈgoʊ\ ou \ˈgəʊ\ |
Présent simple, 3e pers. sing. |
goes \ˈɡoʊz\ ou \ˈɡəʊz\ |
Prétérit | went \ˈwɛnt\ |
Participe passé | gone \ˈɡɔn\ ou \ˈɡɒn\ |
Participe présent | going \ˈɡoʊ.ɪŋ\ ou \ˈɡəʊ.ɪŋ\ |
voir conjugaison anglaise |
gone \ˈɡɔn\ ou \ˈɡɑn\ (États-Unis), \ˈɡɒn\ (Royaume-Uni)
- Participe passé de go.
Notes
- L’emploi de gone à l’aspect accompli signifie que le sujet n’est pas encore retourné.
- He has gone to Paris.
- Il est parti à Paris. (Il n’est pas encore retourné.)
- He has been to Paris.
- Il a été à Paris. (Il est déjà retourné.)
- He has gone to Paris.
Prononciation
- États-Unis : écouter « gone [ɡɔn] »
Notes
- Cette forme a une voyelle différente de go.
Catégories :
- français
- Mots en français issus d’un mot en latin
- Mots en français issus d’un mot en gaulois
- Mots en français issus d’un mot en ancien français
- Mots en français issus d’un mot en francoprovençal
- Mots en français issus d’un mot en grec ancien
- Lemmes en français
- Noms communs en français
- français du Lyonnais
- ancien français
- Mots en ancien français issus d’un mot en bas latin
- Noms communs en ancien français
- anglais
- Lemmes en anglais
- Adjectifs en anglais
- Formes de verbes en anglais