« gone » : différence entre les versions

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
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+ datation, variante ortho et citations LYONNAISES - nom d'un rat, y en a marre des platitudes délocalisées du TLFi !
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: ''(1851, 1831 sous la forme « [[gonne#fr-nom-3|gonne]] »)'' {{nom w pc|Nizier du|Puitspelu}} indique qu’il n’est pas présent dans les vieux textes en [[francoprovençal]] [[lyonnais]] mais apparaît sous la forme ''[[gonet]]'' en francoprovençal [[dauphinois]]{{RÉF|1}}. Notons qu’il est dans les dictionnaires de francoprovençal les plus récents{{RÉF|2}}. Deux hypothèses s’affrontent quant à son origine :
:* Soit par le sens de « robe, habit », qui s’étend au sens d’« habillé n’importe comment ». Anne-Marie {{pc|Vurpas}} le fait venir du {{étyl|la|fr|mot=gunna|sens=pelisse, robe d’enfant}}{{RÉF|3}} que Pierre {{pc|Gastal}} fait venir du {{étyl|gaulois|fr|mot=gunna|sens=pelisse, robe}}{{RÉF|4}}. Ce sens se retrouve dans l’{{étyl|fro|fr|mot=gonne|sens=robe}}, dans le français lyonnais ''[[gauné]]'' à partir du {{étyl|frp|fr|mot=gona}}, et dans le verbe ''[[se goner]]'', qui lui est directement issu{{RÉF|5}}.
:* Soit par le sens de « robe, habit », qui s’étend au sens d’« habillé n’importe comment ». Anne-Marie {{pc|Vurpas}} le fait venir du {{étyl|la|fr|mot=gunna|sens=pelisse, robe d’enfant}}{{RÉF|3}} que Pierre {{pc|Gastal}} fait venir du {{étyl|gaulois|fr|mot=gunna|sens=pelisse, robe}}{{RÉF|4}}. Ce sens se retrouve dans l’{{étyl|fro|fr|mot=gonne|sens=robe}}, dans le français lyonnais ''[[gauné]]'' à partir du {{étyl|frp|fr|mot=gona}}, et dans le verbe ''[[se goner]]'', qui lui est directement issu{{RÉF|5}}.
:* Soit par le sens d’« enfant », filiation soutenue par {{nom w pc|Nizier du|Puitspelu}}, qui indique une formation similaire pour ''[[arton]]'', directement à partir du {{étyl|grc|fr|mot=γόνος|tr=gonos|sens=enfant}} par un apport récent (de 2-3 siècles){{RÉF|1}}, mais Louis-Pierre Gras propose le {{étyl|grc|fr|γονεὸ|goneὸ|engendrer}}{{RÉF|6}}.
:* Soit par le sens d’« enfant », filiation soutenue par {{nom w pc|Nizier du|Puitspelu}}, qui indique une formation similaire pour ''[[arton]]'', directement à partir du {{étyl|grc|fr|mot=γόνος|tr=gonos|sens=enfant}} par un apport récent (de 2-3 siècles){{RÉF|1}}, mais Louis-Pierre Gras propose le {{étyl|grc|fr|γονεὸ|goneὸ|engendrer}}{{RÉF|6}}.
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'''gone''' {{pron|ɡɔn|fr}} {{m}} {{équiv-pour|une femme|fenotte}}
'''gone''' {{pron|ɡɔn|fr}} {{m}} {{équiv-pour|une femme|fenotte}}
# {{Lyonnais|fr}} [[enfant|Enfant]], [[gosse]].
# {{Lyonnais|fr}} [[enfant|Enfant]], [[gosse]].
#* ''Ce terme de '''Gone''', qui servait alors à désigner à Lyon ce que l’on appelle aujourd'hui à Paris le gamin, était, suivant l’intention de ceux qui l’employaient vis-à-vis de Georges, un titre presque glorieux ou une injure.'' {{source|{{nom w pc|Charles-Désiré|Bigot}}, ''[https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_00GOO0100137001100136360/IMG00000021 Le Gone de Saint-Georges]'', Chanoine, Lyon, 1851, page 17}}
#* ''L’influence de la trique de ce bon petit Guignol se fera sentir :<br/>Su l’échine des anes de [[Brindas]], [[Chaponost]] et autres lieux ;<br/>[...] Su les ménages que s’empognent par la tignasse ;<br/>Su Jean que rigole, quand gn’a l’autre Jean que pleurniche ;<br/>Su les petits '''gones''' que se fourrent les doigts dans le nez ;<br/>[...] Enfin, su toute la clique que compose le tas d’[[équeville|esquevilles]] que l’[[ânier|anier]] du diable fourera dans le tombereau.'' {{source|Guignol, ''[https://collections.bm-lyon.fr/PER00315357/PAGE1_View Aux gpnes de Lyon]'', Le journal de Guignol, 14 juin 1865, page 2}}
#* ''Messieurs, j’ai été dans ma jeunesse un demi-'''gone''' de Lyon, mais aujourd’hui je suis un octogone.'' {{source|{{nom w pc|Augustin Alexandre|Thierrat}} cité par son fils Philippe, ''[https://collections.bm-lyon.fr/PER00257181 Biographie de Augustin Thierrat]'', Revue du Lyonnais, 1876, page 38}}
#* ''Les enfants de la rue, les '''''gones''''' comme on dit.'' {{source|{{nom w pc|Alphonse|Daudet}}, ''{{w|Le Petit Chose}}'', 1868}}
#* ''Les enfants de la rue, les '''''gones''''' comme on dit.'' {{source|{{nom w pc|Alphonse|Daudet}}, ''{{w|Le Petit Chose}}'', 1868}}
#* ''Ils procréaient à queue-veux-tu<br
#* ''Ils procréaient à queue-veux-tu<br
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/>La prolixité sans borne des chiards.'' {{source|{{nom w pc|Raymond|Queneau}}, « {{w|Si tu t’imagines}} », in ''L’Instant fatal'', 1948}}
/>La prolixité sans borne des chiards.'' {{source|{{nom w pc|Raymond|Queneau}}, « {{w|Si tu t’imagines}} », in ''L’Instant fatal'', 1948}}
# {{Lyonnais|fr}} {{par ext|fr}} [[Lyonnais]].
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#* ''Pansu est z’un '''gone''' que frise la cinquantaine. Il a de gros [[quinquet]]s vitreux, dont l’un est z’un peu borgne. Il a z’une gueule que ressemble à celle d’un vieux carcan de fiacre, dont le papa Laracine ne donnerait pas en monnoye seulement de quoi siroter cinq canons de deux sous. Il a z’un [[fumeron]] que semble que traîne toujours une [[grolle]]. Il a z’un ventre qu’aurait fait pamer d’aise le vieux {{W|Roger de Collerye|Roger-Bontemps}}. Il a de [[boclon]]s que l’y [[pendrillonner|pendrillonnent]] au [[tintoin]]. Jognez à tout cela des mains toujours sâles, et vous aurez sa typhotographique complète.'' {{source|Gnafron, ''[https://collections.bm-lyon.fr/PER00311098/PAGE0_View Zème épitre de Gnafron]'', Journal de Gnafron, cousin de Guignol, 20 août 1865, page 1}}
# {{Lyonnais|fr}} {{pétanque|fr}} [[cochonnet|Cochonnet]].
# {{Lyonnais|fr}} {{pétanque|fr}} [[cochonnet|Cochonnet]].


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* [[gonne]]
* [[gône]]
* [[gône]]



Version du 2 décembre 2019 à 17:43

Voir aussi : Gone, gône, góneʼ, -gone

Français

Étymologie

(1851, 1831 sous la forme « gonne ») Nizier du PuitspeluLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire. indique qu’il n’est pas présent dans les vieux textes en francoprovençal lyonnais mais apparaît sous la forme gonet en francoprovençal dauphinois[1]. Notons qu’il est dans les dictionnaires de francoprovençal les plus récents[2]. Deux hypothèses s’affrontent quant à son origine :
  • Soit par le sens de « robe, habit », qui s’étend au sens d’« habillé n’importe comment ». Anne-Marie Vurpas le fait venir du latin gunna (« pelisse, robe d’enfant »)[3] que Pierre Gastal fait venir du gaulois gunna (« pelisse, robe »)[4]. Ce sens se retrouve dans l’ancien français gonne (« robe »), dans le français lyonnais gauné à partir du francoprovençal gona, et dans le verbe se goner, qui lui est directement issu[5].
  • Soit par le sens d’« enfant », filiation soutenue par Nizier du PuitspeluLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., qui indique une formation similaire pour arton, directement à partir du grec ancien γόνος, gonos (« enfant ») par un apport récent (de 2-3 siècles)[1], mais Louis-Pierre Gras propose le grec ancien γονεὸ, goneὸ (« engendrer »)[6].

Nom commun

Singulier Pluriel
gone gones
\ɡɔn\

gone \ɡɔn\ masculin (pour une femme, on dit : fenotte)Code de langue manquant

  1. (Lyonnais) Enfant, gosse.
    • Ce terme de Gone, qui servait alors à désigner à Lyon ce que l’on appelle aujourd'hui à Paris le gamin, était, suivant l’intention de ceux qui l’employaient vis-à-vis de Georges, un titre presque glorieux ou une injure. — (Charles-Désiré BigotLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Le Gone de Saint-Georges, Chanoine, Lyon, 1851, page 17)
    • L’influence de la trique de ce bon petit Guignol se fera sentir :
      Su l’échine des anes de Brindas, Chaponost et autres lieux ;
      [...] Su les ménages que s’empognent par la tignasse ;
      Su Jean que rigole, quand gn’a l’autre Jean que pleurniche ;
      Su les petits gones que se fourrent les doigts dans le nez ;
      [...] Enfin, su toute la clique que compose le tas d’esquevilles que l’anier du diable fourera dans le tombereau.
      — (Guignol, Aux gpnes de Lyon, Le journal de Guignol, 14 juin 1865, page 2)
    • Messieurs, j’ai été dans ma jeunesse un demi-gone de Lyon, mais aujourd’hui je suis un octogone. — (Augustin Alexandre ThierratLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire. cité par son fils Philippe, Biographie de Augustin Thierrat, Revue du Lyonnais, 1876, page 38)
    • Les enfants de la rue, les gones comme on dit. — (Alphonse DaudetLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Le Petit Chose, 1868)
    • Ils procréaient à queue-veux-tu
      Les rejetons les épigones
      […]
      Les fils, les filles et les mioches
      […]
      L’averse des avortons
      La multiplicité des gones
      La prolixité sans borne des chiards.
      — (Raymond QueneauLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., « Si tu t’imagines », in L’Instant fatal, 1948)
  2. (Lyonnais) Modèle:par ext Lyonnais.
    • Pansu est z’un gone que frise la cinquantaine. Il a de gros quinquets vitreux, dont l’un est z’un peu borgne. Il a z’une gueule que ressemble à celle d’un vieux carcan de fiacre, dont le papa Laracine ne donnerait pas en monnoye seulement de quoi siroter cinq canons de deux sous. Il a z’un fumeron que semble que traîne toujours une grolle. Il a z’un ventre qu’aurait fait pamer d’aise le vieux Roger-Bontemps. Il a de boclons que l’y pendrillonnent au tintoin. Jognez à tout cela des mains toujours sâles, et vous aurez sa typhotographique complète. — (Gnafron, Zème épitre de Gnafron, Journal de Gnafron, cousin de Guignol, 20 août 1865, page 1)
  3. (Lyonnais) Modèle:pétanque Cochonnet.

Variantes orthographiques

Synonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

Voir aussi

  • gone sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • « gone », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  • Site parlerlyonnais.free.fr
  • [1] : Nizier du PuitspeluLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Le Littré de la Grand’Côte, 1894, réédition Jean Honoré Éditeur, 1980
  • [2] : Dominique Stich, Dictionnaire Francoprovençal/Français Français/Francoprovençal, Éditions Le Carré, 2003
  • [3] : Anne-Marie Vurpas, Le Parler lyonnais, Rivages, 1993
  • [4] : Pierre Gastal, Nos racines celtiques, du gaulois au français, Désiris, 2013, 320 pages, ISBN 978-2-36403061-9, page 185
  • [5] : Gilbert-Lucien Salmon, Dictionnaire du français régional du Lyonnais, Éditions Bonneton, 1995
  • [6] : Louis-Pierre Gras, Dictionnaire du patois forézien, 1863, page 82
  • [7] : — (Antoine Court de GébelinLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Monde primitif analysé et comparé avec le monde moderne, tome cinquième, à Paris chez Durand, 1787, p. 518)

Ancien français

Étymologie

Du bas latin gunna (« vêtement de peau »).

Nom commun

gone \Prononciation ?\ féminin

  1. Robe.
    • Ot vestu une neire gone — (Le Roman de Thèbes, édition de Constans, p. 253, tome I)

Variantes

Dérivés

Dérivés dans d’autres langues

  • Anglais : gown (« robe »)
  • Français : gone (« gosse » via le verbe goner)

Anagrammes

Références

Anglais

Adjectif

gone \ˈɡɔn\ ou \ˈɡɑn\ (États-Unis), \ˈɡɒn\ (Royaume-Uni)

  1. Parti.
    • They are already gone.
  2. Passé.
    • The days of my youth are gone.

Dérivés

Forme de verbe

Temps Forme
Infinitif to go
\ˈgoʊ\ ou \ˈgəʊ\
Présent simple,
3e pers. sing.
goes
\ˈɡoʊz\ ou \ˈɡəʊz\
Prétérit went
\ˈwɛnt\
Participe passé gone
\ˈɡɔn\ ou \ˈɡɒn\
Participe présent going
\ˈɡoʊ.ɪŋ\ ou \ˈɡəʊ.ɪŋ\
voir conjugaison anglaise

gone \ˈɡɔn\ ou \ˈɡɑn\ (États-Unis), \ˈɡɒn\ (Royaume-Uni)

  1. Participe passé de go.

Notes

L’emploi de gone à l’aspect accompli signifie que le sujet n’est pas encore retourné.
  • He has gone to Paris.
    Il est parti à Paris. (Il n’est pas encore retourné.)
  • He has been to Paris.
    Il a été à Paris. (Il est déjà retourné.)

Prononciation

  • États-Unis : écouter « gone [ɡɔn] »

Notes

Cette forme a une voyelle différente de go.