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imposteur

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Date à préciser) Du latin impostor, d’abord dans le sens général d’une personne abusant de la crédulité d’autrui, avant de prendre le sens restreint d’une personne abusant sur son compte[1]. La forme francisée emposteur est attestée chez Rabelais.
Singulier Pluriel
Masculin imposteur
\ɛ̃.pɔs.tœʁ\

imposteurs
\ɛ̃.pɔs.tœʁ\
Féminin imposteuse
\ɛ̃.pɔs.tøz\
imposteuses
\ɛ̃.pɔs.tøz\
Singulier Pluriel
Masculin imposteur
\ɛ̃.pɔs.tœʁ\

imposteurs
\ɛ̃.pɔs.tœʁ\
Féminin impostrice
\ɛ̃.pɔs.tʁis\
impostrices
\ɛ̃.pɔs.tʁis\

imposteur \ɛ̃.pɔs.tœʁ\ masculin

  1. Qui est dans l’imposture.
    • & la troiſiéme fois, ſous l’Empereur Domitien, le Senat, par un Decret ou Arrêt general, ordonna à cette engeance trompeuſe, fardée, impoſtrice de ſortir, non ſeulement de la ville ; mais même de toute l’Italie. — (Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim, traduit par Nicolas Gueudeville, Sur la Noblesse, & Excellence du sexe Feminin, de sa Preeminence sur l’autre sexe, & du Sacrement du Mariage, tome I, Theodore Haak, Leyde, 1726, page 303)
      et la troisième fois, sous l’Empereur Domitien, le Sénat, par un décret ou arrêt général, ordonna à cette engeance trompeuse, fardée, impostrice de sortir, non seulement de la ville ; mais même de toute l’Italie.
    • Les soixante-dix assistants agitent tous des encensoirs de cuivre où les poisons les plus dangereux cuisent et fument : les solanées imposteuses, la jusquiame, l’aconit, la belladone qui insinuent l’ivresse du Sabbat, la rue, la sabine qui soulagent avant terme des enfantements. — (Jules Bois, Le Satanisme et la magie, Ernest Flammarion, Paris, 1900 (1re édition 1895), page 197)
    • Après sa comparution, Bert se trouva dépouillé des derniers vestiges de son déguisement imposteur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 171 de l’édition de 1921)
Singulier Pluriel
imposteur imposteurs
\ɛ̃.pɔs.tœʁ\

imposteur \ɛ̃.pɔs.tœʁ\ masculin (pour une femme, on peut dire : impostrice, imposteuse)

  1. (Vieilli) Celui qui impute faussement à quelqu’un quelque chose de préjudiciable et d’odieux.
    • C’est un vil imposteur.
  2. Celui qui invente, qui débite une fausse doctrine pour séduire les hommes, pour faire secte.
    • En 1845, New York s'ébaudissait devant le squelette d’Hydrargos, « le grand serpent des mers », long de 34 mètres. Albert Koch, qui exhibait sous ce nom le cétacé fossile Basilosaurus, avait pris soin de l'allonger en multipliant ses vertèbres, et l’imposteur fit fortune. — (Bernard Teyssedre, Le Diable et l'Enfer , Albin Michel, 1985, page 179)
    • Et cette femme-là, si elle reconnaît son impuissance, n’est pas un quelconque imposteur. — (Brigitte Varel, Emma, page 266)
  3. (Droit) Celui qui tâche de tromper, soit par de fausses apparences de piété, de sagesse, de probité, soit en voulant se faire passer pour un autre homme qu’il n’est.
    • Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne ! — (Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Marc-Michel Rey, Amsterdam, 1755, page 95)
    • Le jeune et la personne âgée, l’intellectuel et l’illettré, le riche et le pauvre, tous sont des victimes potentielles de l’imposteur et du charlatan. — (Ken Holland, Prenons garde aux thérapies dites alternatives, dans Le Québec sceptique, no 25, p. 31, printemps 1993)
    • Il sent que quelque chose ne va pas. Il a souvent le sentiment d’être un imposteur. Tout ce qu'il a obtenu — même de haute lutte — il est persuadé de ne pas l'avoir mérité. — (Benjamin Schoendorff, Faire face à la souffrance: Choisir la vie plutôt que la lutte avec la Thérapie d'Acceptation et d'Engagement, Editions Retz, 2009, page 23)
Il est généralement présumé ne pas avoir de pendant féminin, et peut donc désigner des femmes. Toutefois, il existe depuis le xvie siècle l’équivalent féminin « impostrice », et depuis la fin du xviiie siècle « imposteuse », relativement rares mais parfaitement attestés.

Prononciation

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Références

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  1. Alain ReyDictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022).

Bibliographie

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