raisonneur

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Français

Étymologie

De raisonner avec le suffixe -eur.

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin raisonneur
\ʁɛ.zɔ.nœʁ\

raisonneurs
\ʁɛ.zɔ.nœʁ\
Féminin raisonneuse
\ʁɛ.zɔ.nøz\
raisonneuses
\ʁɛ.zɔ.nøz\

raisonneur

  1. Qui raisonne, réplique, argumente.
    • Ce domestique est trop raisonneur.
    • Cette petite fille est raisonneuse.
    • Au milieu d’un groupe d’hommes raisonneurs et de femmes pépiantes, se tenait une étrange créature, courte sur pattes, et serrée à craquer dans une robe de dentelle rose bonbon. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 84)
    • Mais faisons comme si – donc, si « tu avais su » et si tu avais eu la force, tu l’aurais peut-être évitée, la grosse connerie qu’aujourd’hui tu te reproches, mais ç’aurait été pour plonger aussi sec dans une autre, sa sœur jumelle, parce que telle est ta nature, tel est ton tempérament, voire dans une pire, histoire de te punir d’avoir cédé à la raison raisonneuse. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, pages 43-44)

Nom commun

Singulier Pluriel
raisonneur raisonneurs
\ʁɛ.zɔ.nœʁ\

raisonneur \ʁɛ.zɔ.nœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : raisonneuse)

  1. Celui, celle qui raisonne, qui fait des raisonnements.
    • Pascal avait de la droiture […]. Élégant écrivain, et raisonneur profond, il eût sans doute éclairé l’univers, si la Providence ne l’eût abandonné à des gens qui sacrifièrent ses talents à leurs haines. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
    • Les raisonneurs les plus incrédules ne voulaient pas admettre une véritable métamorphose, opérée à l’aide ou sans l’aide de la peau enchantée d’un loup, qui, dans certains cas , était supposée coopérer à la transformation , et soutenaient que la lycanthropie n’était qu’une espèce de fatale maladie, une situation d’esprit mélancolique, auxquelles se joignaient des accès de folie, pendant lesquels le malade s'imaginait avoir commis les ravages dont il était accusé. — (Walter Scott, De la démonologie et de la sorcellerie, dans les Œuvres de Walter Scott, traduit par Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret, Paris : Furne, Charles Gosselin, Perrotin, 1836, vol.25, p.371)
  2. Modèle:spéc (Péjoratif) Personne qui fatigue, qui importune par ses raisonnements.
    • C’est un raisonneur ennuyeux, un raisonneur éternel, perpétuel.
  3. Celui, celle qui, au lieu de recevoir docilement les réprimandes qu’on lui fait ou les ordres qu’on lui donne, réplique.
    • Si cet enfant se met à faire le raisonneur !…
  4. Personnage de comédie, dont l’auteur se sert comme de porte-parole, pour exprimer l’idée qu’il a voulu mettre à la scène et préciser le sens et la portée de sa pièce.

Traductions

Prononciation

Homophones

Références