fourgonner
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- De fourgon.
Verbe [modifier le wikicode]
fourgonner \fuʁ.ɡɔ.ne\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Remuer le feu avec un fourgon.
- Remuer le feu d’un foyer d’appartement avec les pincettes, et parfois le déranger en voulant l’accommoder.
Hervé toussa pour s’annoncer. La vieille se retourna et se remit à fourgonner dans les cendres.
— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 48)- Il cessa de sourire et, profitant de ce que la femme était rentrée et fourgonnait son feu, il monta à cheval et gagna la route. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 116)
- Enfin, las de fourgonner le feu et de ranger de vieux papiers sans s'éclaircir la tête, il alla voir Henri Quatre à la cave. — (Jean-François Bazin, Le Clos des Monts-Luisants, 2011)
- (Sens figuré) Interroger un peu brutalement.
- D’abord, que je te dise : Causse est venu avant-hier me fourgonner à ton sujet. Bredouille, qu’il est reparti ! — (Gilbert Stiébel, Sortilèges, librairie des Champs-Élysées, 1939 ; dans le roman, Causse est un policier)
- (Sens figuré) (Familier) Fouiller maladroitement en brouillant et en mettant tout sens dessus dessous.
- Un instant on entendit Soupe fourgonner dans la nuit profonde du corridor, geindre, frotter des allumettes chimiques, à la recherche de ses chaussures. — (Georges Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 1893)
- « Madame ! Madame ! C’est un M. Brou… Brau… quelque chose comme ça, qui vous attend au grenier. Voilà bien dix minutes qu’il fourgonne là-dedans. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 193)
- Le magazine Sandwich, au-dessous, fleuron branché de la rédaction soixante-huitarde au salaire unique, fourgonnait des rubriques queutardes : partouzes, échangistes, taulards, fétichistes, […]. — (Bruno Bayon, Mezzanine, Grasset, 2009, chapitre 3)
- La démarche raide, il se transporta jusqu'à la chambre et fourgonna dans le tiroir de la commode à la recherche d'un pistolet. — (Richard Matheson, Je suis une légende, 1954, Folio SF, Denoël, 2001, traduction de Nathalie Serval, page 84)
- Kenji fourgonna dans les placards, sortit deux assiettes, deux couverts, fit chauffer de l’eau pour son thé. — (Claude Izner, Mystère rue des Saints-Pères, chapitre XIV, page 265. Éditions 10/18, collection « Grands détectives » no 3505, 2003)
- Vaquer à diverses occupations, bouiner.
- Dans son petit appartement, Lucile s’occupait à divers rangements et réorganisations, entreprenait des chantiers de peinture ou de plantations, bref, fourgonnait. Fourgonner est une expression très répandue dans ma famille, dont j’ignore l’origine, qui signifie : entamer plusieurs activités sans s’adonner à aucune, ou encore s’agiter pour pas grand-chose. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Lyon) : écouter « fourgonner [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « fourgonner [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « fourgonner [Prononciation ?] »
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (fourgonner), mais l’article a pu être modifié depuis.