tête de pont

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de tête prenant le sens de élément vital et de pont.

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
tête de pont têtes de pont
\tɛt də pɔ̃\

tête de pont \tɛt də pɔ̃\ féminin

  1. (Militaire) (Vieilli) Ouvrage placé en avant d’un pont pour en défendre l’accès aux ennemis.
  2. (Militaire) Zone conquise à l'intérieur d'un territoire ennemi et facilitant les opérations de déploiement des troupes et matériels.
    • 10 juin 44 – « Les combats se poursuivent dans le Cotentin où une grande bataille de chars est engagée. » C’est avouer indirectement que les Alliés tiennent assez solidement leurs têtes de pont pour débarquer du matériel lourd. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 335)
    • Le 10 au matin, de nombreux chars ennemis débouchent de cette tête de pont et, débordant nos points d'appui qui continuent à tenir, franchissent la Retourne entre Roizy et Neuflize, puis poussent en direction de Ménil-Lépinois. — (Rémy, Chronique d'une guerre perdue, 1983, volume 6, page 13)
    • Dès que la tête de pont sera établie, les forces alliées se déploieront en Normandie (de toute urgence les ports de Cherbourg et du Havre seront pris pour assurer l’approvisionnement et le déploiement). — (André Kaspi, La Deuxième guerre mondiale, Éditions Complexe, 1995)
    • Le 17 octobre, seulement, Le Caire comprit que les Israéliens continuaient à renforcer leur tête de pont ; à cette date, un pont flottant était déjà en place et une division au grand complet avait pu traverser. — (Edward N. Luttwak, Le grand livre de la stratégie: de la paix et de la guerre, Odile Jacob, 2002, page 381)
  3. (En particulier) Emplacement réservé servant de base de ravitaillement, de transport et d'évacuation d’une force armée par les airs.
    • Lorsque l’aéroport de Bahreïn se ferme à toute circulation non opérationnelle, il faut déplacer la tête de pont aérienne de la force de logistique navale du Canada, et Dubaï est le choix qui s’impose. — (Jean H. Morin, Richard H. Gimblett, Opération Friction, Dundurn Press, 1997)
  4. (En particulier) Zone conquise en territoire ennemi par des troupes aéroportées et permettant l’aéroportage de troupes et de matériels.

Traductions[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]