bonhomme
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Français
Étymologie
- Univerbation de bon et de homme.
Adjectif
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin et féminin |
bonhomme | bonhommes |
\bɔ.nɔm\ |
bonhomme \bɔ.nɔm\ masculin et féminin identiques
- Simple et serviable.
- — On va dîner d’abord, eh ? fit-il, bonhomme. Vous avez dû prendre de l’appétit sur le chemin, et moi, de dire la messe, ça me donne faim sans bon sens. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- S’ils en parlaient en famille ou devant un étranger, le vieux leur apparaissait toujours sous les traits d’un personnage biblique et bonhomme. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 139)
- Avec son air bonhomme et sa démarche de flâneur, il doit drôlement tromper son monde. — (Roger BornicheLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Le ricain, 1979)
- Heureux donc d’avoir la santé et de fourrer équitablement, M. Félicien emplâtrait la petite pute avec toute sa probité de queutard bonhomme lorsque la chose se produisit. — (Frédéric Dard, San-Antonio : La pute enchantée, Fleuve noir, 1982)
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
bonhomme \bɔ.nɔm\ |
bonshommes \bɔ̃.zɔm\ |
bonhommes \bɔ.nɔm\ |
bonhomme \bɔ.nɔm\ masculin (pour une femme, on dit : bonne femme)
- Homme simple, peu avisé, qui se laisse dominer et tromper.
- Il fallait voir, le jeudi 10 décembre 1896, tous ces pauvres petits bonhommes et toutes ces pauvres petites bonnes femmes, esthètes infortunés des deux sexes qui, l’œil noyé, tendaient le cou et ouvraient à demi la bouche pour communier en l’honneur d’Ubu.— (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., page 34)
- On l’eût même pris pour un bonhomme sans la spiritualité de son regard. — (Jean-Paul SartreLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., La Nausée, 1938)
- Quand les hommes dits pratiques – qui ne sont souvent que des hommes à courte vue – considèrent la science pure comme un luxe [...], ils s'apparentent aux solennels bonshommes des siècles passés : Lord Melbourne accusant Michael Faraday de perdre son temps à jouer avec un aimant; Samuel Johnson reprochant à Benjamin Franklin d'embouteiller de l'électricité au lieu de s'occuper de ces choses primordiales que sont les guerres et les crises politiques. — (Marie-Victorin, « Pour un institut de géologie », Le Devoir, 27 janvier 1937, page 10)
- (Familier) Homme d’un âge avancé.
- Le bonhomme se porte encore bien.
- Un vieux bonhomme.
- Ouvre, bonhomme Hiver… c’est le Printemps qui sonne. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 191)
- (Familier) Homme du peuple ou de la campagne, en particulier paysan (du point de vue de la condition sociale).
- Homme courageux, qui ne fuit pas ses responsabilités.
- Représentation sommaire d'un être humain par dessin, par bricolage ou autre moyen d’art plastique.
- Dessiner des bonshommes sur le mur.
- Faire des bonshommes.
- Cet ensemble comprend environ une cinquantaine de petits bonshommes, violemment peinturlurés, qui représentent avec aplomb et raideur tout ce qu’il y a de plus aristocratique, de plus distingué, de plus officiel, dans le monde militaire et politique du Royaume-Uni. — (Jules Verne, P’tit Bonhomme, chapitre 2, J. Hetzel et Cie, Paris, Illustrations par Léon Benett, 1891)
- (Militaire) (Familier) Nom que les officiers et sous-officiers donnent à leurs subalternes.
- Bonhomme, me prenez-vous pour une andouille ? Regardez-moi bien. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 244)
- (Botanique) (Régionalisme) Un des noms vernaculaires de la molène (Verbascum thapsus L.)
Dérivés
- aller chez le bonhomme (Québec)
- aller son petit bonhomme de chemin, suivre son petit bonhomme de chemin : (Sens figuré) (Familier) Vaquer à ses affaires, poursuivre ses entreprises tout doucement, sans éclat et sans heurt.
- bonhomme allumette
- Bonhomme Carnaval (Québec)
- Bonhomme (Québec)
- bonhomme couèche
- bonhomme de neige
- bonhomme hiver
- bonhomme Michelin
- bonhomme Sept-Heures (Québec)
- bonhomme têtard
- drôle de bonhomme
- en petit bonhomme
- faire le bonhomme
- faux bonhomme (celui qui, par finesse ou pour son intérêt, affecte la bonté, la simplicité, le désintéressement)
- Jacques Bonhomme
- le bonhomme : se disait autrefois, parmi les gens de guerre, des paysans en général.
- Le Bonhomme
- nom d’un petit bonhomme
- petit bonhomme (petit garçon)
- petits bonshommes (au Québec : dessins animés)
Traductions
Prononciation
- La prononciation \bɔ.nɔm\ rime avec les mots qui finissent en \ɔm\.
- \bɔ.nɔm\
- France : écouter « bonhomme [bɔ.nɔm] »
- France (Lyon) : écouter « bonhomme [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « bonhomme [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « bonhomme [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « bonhomme [Prononciation ?] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (bonhomme), mais l’article a pu être modifié depuis.
Voir aussi
- bonhomme sur l’encyclopédie Wikipédia