souiller
Français
Étymologie
- (XVIe siècle) De l’ancien français soil, souil, « abîme de l’enfer ; bourbier » (→ voir souille), du latin solium, « baquet », avec la désinence -er. (XIIe siècle) soillier.
Verbe
souiller \su.je\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se souiller)
- Gâter, salir.
- Souiller ses vêtements, ses mains de boue, de sang.
- Souiller ses mains du sang innocent : (Sens figuré) Faire mourir un innocent.
- Souiller le lit nuptial, la couche nuptiale : (Sens figuré) commettre un adultère.
- Je ne souillerai pas ma plume en rapportant de pareilles horreurs.
- Rendre impure une personne ; profaner, violer une chose sacrée.
- C'est la pauvreté d'esprit qui purifie le cœur des ordures dont les richesses l’ont souillé. — (Instruction chrétienne sur les huit Béatitudes par demandes et réponses, Paris : chez Witte & chez Henry, 1732, page 286)
- Nul doute que le dieu pur, Apollon, ne s'entoure surtout de purificateurs. Le sang d'un monstre l’a souillé. Il lui faut, à lui comme à un être mortel, des cérémonies expiatoires. — (Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne ou histoire, partie mythologique, Paris : chez l'auteur, 1832, vol.53, p.542)
- Avilir, flétrir, salir une personne, ses attributs, ses affects.
- Souiller sa gloire par des cruautés.
- Souiller son honneur, sa vie, sa réputation.
Synonymes
Dérivés
Traductions
Traductions à trier
Prononciation
- France : écouter « souiller [su.je] »
- Suisse (canton du Valais) : écouter « souiller [Prononciation ?] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (souiller), mais l’article a pu être modifié depuis.