douceur
Français
Étymologie
- (XIIIe siècle)[1] Dérivé de douce, avec le suffixe -eur[2], en ancien français doulceur, douçor[3][1] réfection du latin dulcor (« saveur douce »)[1].
Nom commun
Singulier | Pluriel |
---|---|
douceur | douceurs |
\du.sœʁ\ |
douceur \du.sœʁ\ féminin
- Qualité de ce qui est doux ; la chose même qui a cette qualité. — Note : S’emploie au propre et au figuré.
- C'est la vallée de la Seine, le pays royal, où les routes et les forêts semblent continuer les beaux parcs, – où des oiseaux chantent toujours. C’est le commencement de l'été : on respire ; et l'on sent jusqu'au fond du cœur la douceur de la France. — (Valery LarbaudLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- La vigogne a une toison formée de poils laineux très fins et d'une grande douceur. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Secteur aquitanien, qui doit à la douceur de son climat d’avoir conservé beaucoup de latéméditerranéennes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.85)
- Modèle:par ext (Au pluriel) Les friandises propres à flatter le goût.
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Durant ma maladie, il m’apportait chaque jour des douceurs. — Acheter des douceurs à un enfant.
- Modèle:analogie (Au pluriel) Choses morales qui flattent l’âme, l’esprit, comme les substances douces flattent le goût.
- Les douceurs de la fortune, du succès, de la renommée.
- Modèle:particulier (Absolument) Façon d’agir douce et éloignée de toute sorte de violence.
- On concédera aux partisans de la douceur que la violence peut gêner le progrès économique et même qu'elle peut être dangereuse pour la moralité, lorsqu'elle dépasse une certaine limite. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.256)
- Le coffre-fort ne veut pas être brutalisé, violenté ; il faut user de douceur avec lui, le caresser longuement. Une pince-monseigneur, un chalumeau ? Allons donc. Un petit air de flûte. Le charme opère. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 187)
- Une lueur cynique brillait dans son regard et Isabel eut un frisson involontaire quand il ajouta avec une douceur trompeuse :
— Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras, c'est ce qu'on dit dans votre langue, je crois. Donc, je répète : quel est votre prix ? — (Diana Hamilton, L'amant espagnol, traduit de l'anglais par Françoise Pinto-Maïa, Éditions Harlequin, 2009, chap. 3)
- Modèle:par ext Paroles aimables et particulièrement des paroles galantes qu’un individu adresse à un autre individu pour tâcher de lui plaire, de s’en faire aimer.
- Conter, dire des douceurs à une femme.
- Prêter l’oreille aux douceurs des galants.
- (Météorologie) Température agréable, chaleur modérée.
- La douceur d’une nuit d’été.
Dérivés
Traductions
Sens général
- Allemand : Süße (de) féminin
- Anglais : sweetness (en), softness (en) (1); sweets (en) (2).
- Catalan : dolçor (ca) féminin
- Croate : nježnost (hr)
- Espagnol : dulzura (es), dulzor (es) masculin
- Espéranto : dolĉeco (eo) (1), dolĉaĵo (eo) (2)
- Francoprovençal : dóuçor (*) féminin
- Géorgien : სითბო (ka) sit'bo (4, 6)
- Grec : γλυκύτητα (el) glikítita
- Haoussa : taushi (ha)
- Néerlandais : zoetheid (nl) féminin
- Songhaï koyraboro senni : kaani (*)
- Suédois : sötma (sv)
- Turc : tatlılık (tr), yumuşaklık (tr), dinginlik (tr)
Prononciation
- France : écouter « douceur [du.sœʁ] »
- Suisse (Lausanne) : écouter « douceur [Prononciation ?] »
Voir aussi
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (douceur), mais l’article a pu être modifié depuis.
- ↑ a b et c « douceur », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- ↑ « douceur », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage