cuisine

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : cuisiné

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XIIe siècle) Du latin coquina devenu cocīna, en bas latin. Attesté dans ses deux acceptions principales (« élaboration des mets » et « pièce où cuisiner ») en ancien français.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
cuisine cuisines
\kɥi.zin\
Une cuisine (1)
Faire la cuisine (5)

cuisine \kɥi.zin\ féminin

  1. (Construction) Pièce où l’on prépare et fait cuire les aliments.
    • Zaheira disparut vers la cuisine, revint avec des plats alléchants, disposa gentiment l’eau et le pain sur la table. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
    • Gaspard vit avec joie la femme poser une soupière fumante sur la table de la cuisine. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
    • Après avoir calculé le temps nécessaire pour sortir de la cuisine et venir tirer le cordon placé sous la porte, il resonna encore de manière à produire un carillon très significatif. — (Honoré de Balzac, Le Curé de Tours, 1832)
  2. (Par métonymie) Ensemble du personnel travaillant dans cette pièce à l’élaboration des plats.
  3. (Par métonymie) Ensemble d’ustensiles servant à préparer les aliments et qu’on peut transporter d’un lieu dans un autre.
    • La poussière de craie donnait soif et cet automne était chaud. Je me souviens d’avoir bu un jour peut-être dix quarts de bouillon brûlant pris à la cuisine roulante. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 111, Hartmann, 1937)
  4. (Par extension) Ordinaire d’une maison, repas qu’on y prépare habituellement.
    • Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, la bouche en cœur, le visage jambonné par la chaleur des fourneaux et venant connaître notre opinion sur sa cuisine. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1923)
  5. Action de préparer à manger.
    • Mais avec un petit poële net, propre, chauffé par l’électricité et pourvu de thermomètres, avec des températures absolument contrôlables et des écrans protecteurs, la cuisine pourrait devenir une distraction et un amusement même pour les dames âgées ou valétudinaires. — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
    • Il me quitte ; il doit acheter du jambon et du vinaigre, car les officiers l’ont naturellement chargé de leur cuisine, comme ils en chargent immanquablement tout professeur, tout prêtre, tout poète. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
  6. (Cuisine) Art d’apprêter les mets, les aliments.
    • Ils étaient parfaitement d’accord, surtout sur la nécessité d’appeler toute la pharmacie de la nature au secours de la cuisine. Piments, poudres anglaises, safraniques, substances coloniales, poussières exotiques, tout leur eût semblé bon, voire le musc et l’encens. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; collection Folio, page 61)
    • C’est chez la veuve Thorsdal que j’appris à savourer les délices de la cuisine islandaise. Le dîner se composait invariablement de poisson bouilli. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 45)
    • Au début du XXe siècle, la papesse de la cuisine bourgeoise, la célèbre madame Saint-Ange, écrira avec émotion, à propos d'un plat traditionnel dans les bonnes familles : « […]. » — (Maguelonne Toussaint Samat, Histoire de la cuisine bourgeoise: du Moyen Âge à nos jours, Éditions Albin Michel, 2001, page 120)
    • Fierté des maîtresses de maison formées aux traditions familiales, la blanquette est, révérence gardée, à la cuisine française ce que Molière est au théâtre. — (Sylvie Girard-Lagorce, Grandes et petites histoires de la gourmandise française: traditions et recettes, Plon, 2003, De Borée, 2005, page 95)
    • La cuisine française, ça me semble vieux et prétentieux, alors que la cuisine japonaise, ça a l’air… eh bien, ni jeune ni vieux. Éternel et divin. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, page 112)
  7. (Sens figuré) (Familier) Manœuvre ; intrigue.
    • La cuisine électorale, parlementaire.
    • Lorenzo. – Je connais la vie, et c’est une vilaine cuisine, sois-en persuadé. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834, acte III, scène 3)

Synonymes[modifier le wikicode]

Art d’apprêter les mets (6) :

Manœuvre (7) :

Dérivés[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

  • Aide sur le thésaurus cuisine figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : maison.

Traductions[modifier le wikicode]

Forme de verbe [modifier le wikicode]

Voir la conjugaison du verbe cuisiner
Indicatif Présent je cuisine
il/elle/on cuisine
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je cuisine
qu’il/elle/on cuisine
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
cuisine

cuisine \kɥi.zin\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de cuisiner.
    • Je suis boulimique, j’absorbe des tonnes de bonbons, je cuisine plein de gâteaux, des puddings, des fars bretons, des gâteaux de riz, plus c’est compact, plus je me gave. — (Isabelle Yhuel, Mère et fille : l’amour réconcilié, avec la collaboration d’Alain Guy, Éditions J’ai Lu, 1999 — (propos tenus par Marguerite, 42 ans))
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de cuisiner.
    • Je voulais échapper au réveillon chez ma belle-fille, autant dire à un calvaire, elle cuisine avec ses pieds, même une dinde s’autocuirait mieux. — (Marc Levy, Le voleur d’ombres, 2010)
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de cuisiner.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de cuisiner.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de cuisiner.

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Ancien français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Vers 1140) quisine (salle où l’on prépare la nourriture). Voir ci-dessus.

Nom commun [modifier le wikicode]

cuisine *\Prononciation ?\ féminin

  1. Cuisine (pièce).
  2. Cuisine nourriture que l’on a préparée.

Variantes[modifier le wikicode]

Dérivés dans d’autres langues[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  • Frédéric GodefroyDictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
  • « cuisine » dans le Dictionnaire électronique de Chrétien de Troyes

Anglais[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du français cuisine.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
cuisine
\kwɪ.ˈzin\
ou \kwɪ.ˈziːn\
cuisines
\kwɪ.ˈzinz\
ou \kwɪ.ˈziːnz\

cuisine \kwɪ.ˈzin\ (États-Unis), \kwɪ.ˈziːn\ (Royaume-Uni)

  1. (Cuisine) Cuisine, art culinaire.

Quasi-synonymes[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

  • Royaume-Uni (Sud de l'Angleterre) : écouter « cuisine [Prononciation ?] »

Voir aussi[modifier le wikicode]

  • cuisine sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais) 

Néerlandais[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du français cuisine.

Nom commun [modifier le wikicode]

cuisine \Prononciation ?\

  1. (Cuisine) Cuisine, art culinaire.

Synonymes[modifier le wikicode]

Taux de reconnaissance[modifier le wikicode]

En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 73,9 % des Flamands,
  • 91,1 % des Néerlandais.

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]