accoler
Français
Étymologie
- (fin XIe siècle) Dérivé de col (« cou »), avec le préfixe a- et le suffixe -er, apparait en ancien français avec le sens de « jeter les bras autour du cou » ; voir embrasser. On constate dans accoler un affaiblissement du sens de « cou » et « bras » au bénéfice de « rapprochement » qui relève peut-être de coller.
Verbe
accoler \a.kɔ.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Vieilli) (Rare) Jeter les bras autour du cou de quelqu’un en signe d’affection.
- Il me vint accoler.
- Ils s’accolèrent avec grande amitié.
- Accoler la cuisse, accoler la botte à quelqu’un : Lui embrasser la cuisse, la botte ; ce qui était une marque de grande soumission et d’infériorité.
- (Viticulture) (Vieilli) Relever la vigne et la lier à l’échalas.
- (Sens figuré) Approcher, réunir, l’un à côté de l’autre.
- Vers 1260 fut accolée au flanc sud du transept roman, une chapelle dont le sol est au niveau du pavé de l’ancien cloître […] — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Dans le complexe de représentations qui sont accolées à la figure du roi dans la littérature arthurienne du XIIe siècle, celle du primus inter pares, du souverain féodal au milieu de ses barons, est la plus visible. — (Amaury Chauou, L'idéologie Plantagenêt: Royauté arthurienne et monarchie politique dans l'espace (XIIe-XIIIe siècles), Presses universitaires de Rennes, 2001)
- Ils s’accolaient aux murailles comme avec l’envie de se dissimuler mieux encore. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Le Bouquet tragique, 1912, chapitre XV)
- (Sens figuré) Réunir par une accolade.
- Modèle:part Comprendre sous une seule marque, sous une seule somme deux ou plusieurs articles de compte.
- (Sens figuré) (Familier) Présenter, faire figurer à côté l’un de l’autre, dans un même discours, en parlant deux personnes, deux noms.
- Euphorique n'est pas précisément l’épithète que l'on peut impunément accoler aux personnages houellebecquiens. — (Murielle Lucie Clément, Michel Houellebecq revisité: l'écriture houellebecquienne, éd. L'Harmattan, 2007, page 14)
- Les auteurs ont présenté à des étudiants universitaires des personnes souffrant de bégaiement et à qui on avait accolé une vignette explicative des causes à l'origine de leur bégaiement. — (David Bourguignon & Stéphanie Demoulin, « Bégaiement et stigma social », chap. 13 de Les bégaiements de l'adulte: Première synthèse des connaissances, sous la direction de Bernadette Piérart, éd. Mardaga, 2013)
- (Louisiane) Vivre en concubinage, être à la colle.
- Ils ne sont pas mariés, ils vivent accolés.
Dérivés
Traductions
Prononciation
- \a.kɔ.le\
- France (Lyon) : écouter « accoler [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « accoler [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « accoler [Prononciation ?] »
Références
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (accoler), mais l’article a pu être modifié depuis.
Catégories :
- français
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