enfermer
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Sommaire
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
Verbe [modifier le wikicode]
enfermer \ɑ̃.fɛʁ.me\ transitif 1er groupe (conjugaison) (pronominal : s’enfermer)
- Mettre quelqu’un ou quelque chose dans un lieu fermé de tous côtés.
- De la petite chambre où j’étais enfermé avec ma bonne, le front contre la vitre, à travers les persiennes fermées, je regardais des pauvresses s’accroupir sur la pelouse, un cierge à la main, et marmotter des oraisons […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Les hydrocarbures imprègnent les sables généralement disposés en lentilles, les argiles et les marnes jouent le rôle d’isolants enfermant les masses à l'intérieur desquelles s'est effectuée la fermentation du sapropel. — (Pierre George, Production et consommation du pétrole dans le monde, Centre de documentation universitaire, 1953, p. 6)
- Enfermer un homme dans une prison, des chevaux dans une écurie. — Enfermer entre quatre murs, dans une cage.
- (En particulier) Mettre quelqu’un dans un asile psychiatrique, dans une prison.
- Il serait donc vain de nier l'existence et les progrès des maladies mentales au XIXe siècle. Les psychiatres classificateurs de l'époque n'ont pas travaillé à enfermer des innocents. À partir des années 1800, la société est massivement pathogène. Et c'est normal. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 82)
- Serrer, mettre une chose dans un lieu, dans un meuble, que l’on ferme, pour la mieux conserver, pour la soustraire aux regards, pour la garder plus sûrement.
- Enfermer des habits dans une armoire.
- Enfermer des papiers dans un secrétaire.
- Enfermer à clef, sous clef.
- Environner de toutes parts.
- Enfermer un parc de murailles. — Enfermer de haies.
- Les ennemis se sont laissé enfermer entre deux rivières, entre deux montagnes.
- Contenir ; comprendre.
- Son cœur n’enferme point une méchanceté si noire.
- Ce passage enferme beaucoup de vérités.
- Cette proposition en enferme beaucoup d’autres.
- (En particulier) Contenir en soi-même.
- Sauf que cette fois, les numéros pagnolesques devant les caméras ne suffisent plus à conjurer la crise. Gaudin a choqué la population en s'enfermant d'abord dans le déni, allant jusqu'à accuser la pluie. — (Louis Hausalter, A Marseille, l'effondrement du système Gaudin, dans Marianne n° 1132 du 23-29 novembre 2018, p. 28)
- (Pronominal) (En particulier) Se retirer dans un lieu qu’on ferme ensuite, pour que personne ne puisse s’y introduire.
- Il s’enferme presque toute la journée pour travailler. — S’enfermer dans son cabinet.
- Il s’était enfermé dans une chambre d’où il opposa une vive résistance aux gens qui étaient venus pour l’arrêter.
- (Pronominal) (En particulier) (Militaire) Demeurer dans une place qui va être assiégée et qu’on veut défendre.
- S’enfermer dans une ville pour la fortifier.
- (Pronominal) (En particulier) (Religion) Se faire religieux ou religieuse dans un cloître.
Dérivés[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Se retirer dans un lieu qu’on ferme ensuite, pour que personne ne puisse s’y introduire. (6)
- Mahorais : udjiɓalia (*)
- Plautdietsch : sikj beschluten (*)
Traductions à trier[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France : écouter « enfermer [ɑ̃.fɛʁ.me] »
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (enfermer), mais l’article a pu être modifié depuis.
Ancien occitan[modifier le wikicode]
Nom commun [modifier le wikicode]
enfermer masculin
- Variante de efermier.
Références[modifier le wikicode]
- François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844