farder
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Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (Verbe 1) Probablement du vieux-francique *farwidon (« teindre, colorer ») apparenté à 'verven en néerlandais, färben en allemand et farwa (« couleur ») en gotique.
- (Verbe 2) De farde et -er.
Verbe 1 [modifier le wikicode]
farder \faʁ.de\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se farder)
- Enduire de fard.
Se farder le visage.
- (Absolument) (Intransitif) Que dites-vous Sophie Ivanovna! Elle se farde outrageusement. — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- (Sens figuré) Parer une chose d’un faux lustre.
- Le maquignon de bas étage […] travaille les oreilles, souffle les salières, burine les dents, place une queue postiche, taille les sabots, mastique les seimes, donne un coup de pinceau, refait une jeunesse, farde, corrige, embellit ; […]. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Mon grand-père, au seuil de la grange, bottelait les asperges ou fardait les paniers de prunes. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 152)
- Déguiser par un artifice de paroles ce qui peut déplaire à celui à qui l’on parle, le choquer, ou nuire à celui qui parle.
Farder le vice pour le rendre moins odieux.
Le Marquis.– Mon ami, je vous ai fardé la vérité… Ma nièce… n’est pas ma nièce !
— (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)- — Nous ne nous assiérons pas, dit-elle. Pardonnez à deux vieilles filles, qui ne savent pas farder la vérité. Nous ne nous assiérons pas. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 172)
- Des gens qu’ils élisent pour les servir, les Stark requièrent courage, loyauté, probité sans faille et qu’étiez-vous, Chiggen et toi ? De la racaille de bas étage, pour ne rien farder. — (George R. R. Martin, Le trône de fer, 1996 - traduit par Jean Sola, 1998)
- Parer d’ornements faux ou affectés, en parlant des ouvrages de l’esprit.
Farder son langage.
Farder un discours.
Farder une pensée.
Dérivés[modifier le wikicode]
Proverbes et phrases toutes faites[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Verbe 2[modifier le wikicode]
farder \faʁ.de\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Peser de tout son poids.
Une charge qui farde.
- Pencher sur.
- Prenez garde que votre bateau ne farde sur un autre, (Marine) Qu’il ne s’en approche trop.
- Une voile qui farde, (Marine) Qui prend sous le vent une forme arrondie et régulière.
- (Maçonnerie) S’affaisser.
Ce mur farde, commence à farder : il s’affaisse sous son propre poids.
- Dans un ennui que rien ne pouvait divertir, dans la perspective écrasante d’une économie domestique parfaite, ces deux êtres s’affaissaient, comme un mur qui farde sous son propre poids. — (Paul Morand, Le prisonnier de Cintra)
Dérivés[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Lyon) : écouter « farder [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « farder [Prononciation ?] »
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (farder), mais l’article a pu être modifié depuis.
Catégories :
- français
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