coiffer

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Français

Étymologie

(XIIIe siècle) De coiffe et -er.

Verbe

coiffer \kwa.fe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se coiffer)

  1. Couvrir la tête.
    • […] : puis il […] se coiffa d’un toquet de velours noir sans plume ni pierreries, s’enveloppa d’un manteau de couleur sombre, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
    • Il me jeta un manteau sur les épaules et me coiffa d’un grand chapeau.
    • Modèle:analogie Le sculpteur a coiffé d’un casque cette statue de femme.
    • Il le coiffa d’un seau d’eau.
  2. (Sens figuré) Recouvrir un sommet.
    • …les volutes de brume qui coiffaient les volcans furent alors éclairées en rouge, donnant à l'ensemble de l'île l'aspect d'une formidable éruption générale. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    1. (Jeu d’échecs) Attacher un signe à un pion, et qui, d’après les règles du jeu, a un emploi particulier.
    2. Mettre une enveloppe par-dessus le bouchon d'une bouteille pour empêcher que le liquide qu’elle contient ne s’évente.
  3. (Sens figuré) (Populaire) Mettre des cornes, cocufier.
    • Cette femme coiffe son mari.
  4. (Sens figuré) (Familier) S’engouer, s’entêter de quelqu’un ou de quelque chose.
    • Il s’est allé coiffer de cette femme.
    • Elle s’est coiffée de lui.
    • Se coiffer d’une opinion.
  5. Fournir des coiffures.
    • […] ; aussi les dandies de l'endroit se font-ils habiller par les tailleurs et coiffer par les chapeliers de Copenhague. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, p.50)
  6. Arranger les cheveux de telle ou telle façon, peigner.
    • Elle se fit coiffer par sa femme de chambre.
    • Ce valet de chambre était occupé à coiffer son maître.
    • Se coiffer à la mode.
    • Les termes mêmes par quoi l'on exprime les choses de la toilette prenaient sur leurs lèvres [aux vieilles filles] un tour qui marquait la basse idée qu'elles s'en faisaient : elles disait « se débarbouiller » pour « se laver », « se démêler les cheveux » pour « se coiffer ». — (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d'aujourd'hui, 1935)
    • (Absolument) Ce perruquier coiffe bien.
  7. Seoir, en parlant des ornements de tête.
    • Ce chapeau, ce bonnet vous coiffe bien. ; (Absolument) Ces chapeaux coiffent bien.
  8. Modèle:chasse Prendre un gibier par les oreilles, en parlant des chiens.
    • Les chiens ont coiffé le sanglier.
  9. Modèle:marine Se faire frapper par le vent sur l’avant des voiles, lors d'une manœuvre ou d'un changement de vent subit, en parlant d'un navire.
    • Il fit une fausse manœuvre et le vaisseau coiffa.
  10. Être à la tête, diriger, commander.
    • Dès 1941, la France libre avait envoyé dans l'île le capitaine Scamaroni avec mission de préparer l'action. Pendant deux ans, Scamaroni avait fait d'excellent travail, réussissant à coiffer tous les éléments de résistance, afin qu'aucun parti, aucun clan, ne pût monopoliser à son profit l'effort de tous. — (De Gaulle, Mémoires de guerre, 1956)
  11. Modèle:sport Être en tête. Battre un adversaire d'une courte tête au dernier moment.
    • En 1978, pour la toute première édition, le Canadien Mike Birch, à bord de son petit multicoque de 12 mètres (Olympus), avait coiffé le gros monocoque de Michel Malinovsky (Kritter) de 98 secondes. — (Le Monde avec AFP, Route du rhum : l’incroyable victoire de Francis Joyon, Le Monde. Mis en ligne le 12 novembre 2018)

Dérivés

Traductions

Prononciation

  • France : écouter « coiffer [kwa.fe] »

Références