taire

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du latin tacere (même sens) qui a donné « tacite » ou « taciturne » en français.
Le verbe taisir, de même étymologie et de même sens, a existé jusqu’au XVe siècle. Taire est né de sa réfection, dès le XIIe siècle, par changement de conjugaison (comme le verbe plaisir devenu plaire).

Verbe [modifier le wikicode]

taire \tɛʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se taire)

  1. Ne pas dire ; passer sous silence.
    • Il vous a bien dit telle chose, mais il vous en a tu beaucoup d’autres.
    • C’est un homme sûr et qui ne dit jamais rien de ce qu’il faut taire.
    • Comme chaque année désormais, la Marche des Fiertés avait été interdite par le gouverneur de la ville, mais les manifestants brandissant des drapeaux arc-en-ciel se sont rassemblés plusieurs heures avant le début annoncé de la manifestation, en des lieux soigneusement tus jusqu’au dernier moment. — (Agence France-Presse, « La communauté LGBTQ+ brave l’interdiction de défiler à Istanbul », dans La Presse, 25 juin 2023 [texte intégral])
  2. Maitriser un sentiment ; le contraindre au silence.
    • Il a fait taire son ressentiment.
  3. Ne pas faire de bruit ; en ce sens, il se dit des animaux, et généralement de tout ce qui est capable de faire du bruit.
    • Faites taire cet enfant.
    • Faites taire ces chiens.
    • Notre canon a fait taire celui de l’ennemi, il a mis celui de l’ennemi hors d’état de continuer à tirer.
  4. (Pronominal) Garder le silence, s’abstenir de parler.
    • – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
    • Dans dix ans, parmi les vestiges de Beaumat, les souffles du vent, les croassements des corbeaux et la chute des pierres retentiront seuls ; nulle oreille humaine ne les entendra et la cloche du village elle-même se taira, fatiguée de tinter seulement pour les morts. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Il a manqué une belle occasion de se taire, il a parlé mal à propos, il s’est fait du tort en parlant.
    • Se taire sur quelque chose ou simplement se taire, ne pas divulguer un secret.
    • Il se tut sur ce que le hasard lui avait fait découvrir.
    • Il promit de se taire.
    • Ne pouvoir se taire d’une chose, la publier partout, en parler sans cesse.
    • Il ne peut se taire sur le service, du service que vous lui avez rendu.
    • En de telles circonstances, tous les ressentiments doivent se taire.
    • La mer et les vents se turent à la voix de Jésus-Christ.

Antonymes[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Traductions à trier[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]


Homophones[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]