mouvoir

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Début XIIe siècle) Du latin mŏvēre.

Verbe [modifier le wikicode]

mouvoir \mu.vwaʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se mouvoir)

  1. Déplacer, faire aller d’un lieu à un autre, mettre en mouvement.
    • Après le déjeuner, nous descendîmes dans des villages rappelant ceux de la Suisse, où l'eau de la Nonette fait mouvoir des scieries. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
    • Les plus importants des moulins à écorces sont établis à Charleville, aux Mazures, à Revin, à Vireux, etc. ; ils sont généralement sur des cours d’eau ; quelques-uns sont mus par des machines à vapeur. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 175)
  2. Exciter, donner une impulsion, faire agir, en parlant des idées, des sentiments.
    • par la passion.
    • C’est l’amour qui le meut.
    • Alors n'essayons pas de nous demander quelles sont les intentions de nos supérieurs, quel est le motif qui les meut. — (Maurice Zundel, Silence, parole de vie, transcription d'une retraite donnée en 1959, éd. Anne Sigier, 1990, page 195)
  3. (Pronominal) Marcher, se déplacer.
    • Quand ils abandonnaient une de ces poses gracieuses pour en prendre une autre non moins gracieuse, ils se mouvaient rapidement et presque avec violence, comme s’ils eussent obéi à un commandement militaire. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • Quoique agile et d’une constitution plutôt robuste que faible, le jeune baron se mouvait avec une lenteur apathique, comme quelqu’un qui a donné sa démission de la vie. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • On a l’impression d’une liberté physique absolue, comme si les sens étaient délivrés d’entraves ignorées, comme si les yeux se mouvaient plus librement dans les orbites et que les oreilles entendissent des sons qui demeurent d’ordinaire imperceptibles. — (Maurice Leblanc, Voici des ailes, 1898, réédition Éditions François Bourin, collection Libretto, 1999, page 62)
    • Ce n’était ni la lampe attardée d’un maison, car cette lumière se mouvait, ni la lanterne d’une voiture, car j’aurais entendu le bruit des roues ou les sabots du cheval… Un cycliste, peut-être… — (Pierre Benoit, La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, page 231)
    • Quelle cohue sur les trottoirs et comme il est difficile de se mouvoir parmi ces gens qui, sans penser à mal, vous coudoient ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
  4. (Pronominal) (Sens figuré) Agir.
    • Là où il est impossible de confirmer ou d’infirmer, la science n’a rien à faire. Elle ne se meut jamais que sur le domaine de l’expérience incomplète. — (Ernst Mach, traduit par Émile Bertrand, La Mécanique, Librairie scientifique A. Hermann, Paris, 1904, page 457)

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
mouvoir mouvoirs
\mu.vwaʁ\

mouvoir \mu.vwaʁ\ masculin

  1. Ustensile destiné à brasser des liquides.
    • […] avec un bâton d’un pied & demi de longueur , qu’il nomme un mouvoir, […] — (Jacques Savary des Brûlons, Dictionnaire universel de commerce, Paris 1748)
  2. (Rare) (Littéraire) Mouvement.
    • Je m’abandonne à ce brillant espace,
      Sur les maisons des morts mon ombre passe
      Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir.
      — (Paul Valéry, Le cimetière marin in Demain dès l’aube, 1990, 2002, Hachette, page 233)

Synonymes[modifier le wikicode]

sens 1

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]