garçon

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : garcon

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1100) De l’ancien français garçon, cas régime[1] de gars (« valet, misérable »), de l’ancien bas vieux-francique *wrakkjo (« banni, vagabond »), apparenté[2] à l’allemand Recke (« guerrier »), à l’anglais wretch (« scélérat ») → voir gars et garce.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
garçon garçons
\ɡaʁ.sɔ̃\
Deux garçons pauvres mangeant des fruits peints par Bartolomé Esteban Murillo (1)
Estampe d’un garçon de café (6)

garçon \ɡaʁ.sɔ̃\ masculin (pour une femme, on dit : fille)

  1. Enfant ou adolescent mâle, par opposition à fille.
    • De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, page 4)
    • Ses deux premières femmes n’avaient pas su lui donner de garçon : tant pis pour elles. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
    • Devant nous, sur la chaussée, une bande de jeunes garçons s’efforçaient de maîtriser un kérabau emballé. — (Kazuo Ishiguro, Quand nous étions orphelins, traduit par François Rosso, Éditions Gallimard, 2014)
    • Madame, les garçons sont les soucis des mères. — (Victor Hugo)
  2. (Par extension) Jeune homme.
    • Pendant la fête, elle ne quittait pas mon bras et refusait de danser avec les autres garçons du village. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • Il accordait à son frère une grande habileté. Selon lui, ce gros garçon endormi ne sommeillait jamais que d’un œil, comme les chats à l’affût devant un trou de souris. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 98-99)
    • Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que tout garçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • François Cadet, un bel homme, un beau garçon dont les filles s’éprennent d’abord, pour qui elles se jalousent et se déchirent. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
  3. (Par extension) Homme de genre masculin.
    • Je me rappelai la soirée et la nuit. Il y avait donc un garçon dans le lit. Quelle stratégie adopter ? — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 61)
    • Je reçois bon nombre de messages me demandant d'expliquer la fin, et la quasi totalité en provenance de... GARÇONS ! — (Solange te parle, tweet du 17 octobre 2012)
  4. (Par extension) Homme célibataire.
    • — Ainsi, vous êtes encore garçon ? reprit-elle lorsque l’Anglais lui eut fait observer que sa vie errante depuis trois ans eût été peu conciliable avec les liens de l’hyménée. — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • Si ce grand seigneur restait encore garçon, il y avait moins de sa faute que de celle de sa tante, qui ne connaissait pas les fables de La Fontaine. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 252 de l’édition Houssiaux de 1855)
    • […]; sans doute, ils ont, eux aussi, certains du moins, des ascendants névrosiques, mais la mysophobie atteint le plus souvent des gens minutieux ou méticuleux par tempérament, par exemple, des vieilles filles ou des garçons âgés, célibataires. — (Édouard Gélineau, Des peurs maladives ou phobies, Paris : Société d’éditions scientifiques, 1894, page 92)
    • Pinglet. — Toute réflexion faite, je ne dînerai pas ici… Tu vas chez ta sœur, je suis garçon… je vais m’offrir un petit repas fin au restaurant !… — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
    • Être vieux garçon, ça a ses avantages et ses inconvénients. — (Jo Barnais , Mort aux ténors, ch. XIII, Série noire, Gallimard, 1956, page 113)
  5. (Travail) Employé subalterne affecté à un service particulier. Celui qui travaille sous les ordres d’un maître, d’un patron ou d’un chef.
    • Bert effleura successivement un bon nombre de métiers : il fut groom dans un magasin de nouveautés et chez un médecin, garçon de pharmacie, apprenti plombier. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 11 de l’édition de 1921)
  6. (En particulier) Serveur d’un café, d’un restaurant ou d’un hôtel.
    • Nous nous mîmes à table. J’avais recommandé la carte au garçon : mes convives parurent contents. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
    • Garçon!… garçon!… des pieds de mouton à la poulette, et servez chaud… Allons, vivement. — (J. Gabriel et Charles Dupeuty, Fanfan le batonniste, acte I, scène 5, représentée au théâtre du Vaudeville le 30 août 1845 ; dans La France dramatique au dix-neuvième siècle : choix de pièces modernes, volume 13, Paris : C. Tresse)
    • Les bistros regorgeaient d’hommes, de femmes endormis, que parfois le garçon réveillait pour qu’ils cédassent la place à de nouveaux venus. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Il sollicita le garçon d’un timbre retentissant, en cognant bruyamment ses vastes pattes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 11)
    • Paresseusement, Colombe égoutta les trois verres dans le seau à glace, avec une indifférence de vieux garçon, et les emplit de café tiède. — (Colette, Le toutounier, 1939)

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

  • Aide sur le thésaurus garçon figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : boutique.

Hyperonymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]

  1. Frédéric GodefroyDictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
  2. « garçon », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage

Ancien français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du vieux-francique *wrakkjo.

Nom commun [modifier le wikicode]

Cas Singulier Pluriel
Cas sujet gars garçon
Cas régime garçon garçons

garçon *\Prononciation ?\ masculin

  1. Serviteur.
    • Ne n'i adeist escuyer ne garçun. — (Chanson de Roland)
    • E li garz cuillid [cueillit] les sajetes, portad les à son seignur. — (Rois, page 82)
  2. Goujat, vaurien.
    • Li malveis…. quidierent [crurent] le rei servir à gré,
      E garçuns et putains unt saint Thomas hué.
      — (Thomas le martyr, 46)
    • Et avec ce lui dist plusieurs injures et villenies, en l'appellant garçon.

Variantes[modifier le wikicode]

Synonymes[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Anglais[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1788) Du français garçon.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
garçon
\ɡɑɹ.ˈsɔn\
ou \ˈɡɑː.sɒn\
garçons
\ɡɑɹ.ˈsɔn\
ou \ˈɡɑː.sɒn\

garçon \ɡɑɹ.ˈsɔn\ (États-Unis), \ˈɡɑː.sɒn\ (Royaume-Uni)

  1. (Gallicisme) Serveur dans un restaurant, surtout dans un pays francophone.

Variantes[modifier le wikicode]