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Annexe:Prononciation/okinawaïen

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
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Cette page a pour but de décrire la prononciation de l’okinawaïen sous sa forme moderne, avec une attention particulière pour les dialectes de Shuri et de Naha, qui sont de facto les dialectes standards.

Prononciation API de l’okinawaïen

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L’okinawaïen moderne utilise un système de 5 voyelles, hérité du système de 6 ou 8 voyelles utilisé en vieil okinawaïen. Or, contrairement à ce dernier, l’okinawaïen moderne n’utilise pas de diphtongues[1]. En revanche, à son instar, il distingue les voyelles courtes et longues (bien que les o et e courts soient rares)[2],[3],[4].

Antérieure Centrale Postérieure
Fermée \i\ \iː\ \u\ \uː\
Moyenne \e̞\ \e̞ː\ \o̞\ \o̞ː\
Ouverte \ɑ̟\ \ɑ̟ː\

Il est à noter qu’une voyelle phonétique ne peut pas commencer un mot : elle est forcément précédée d’un coup de glotte (noté ʔ dans l’API et en rōmaji), d’une consonne spirante palatale voisée (notée j dans l’API et y en rōmaji), d’une consonne spirante labio-vélaire voisée (notée w dans l’API comme dans les rōmaji), ou alors d’une combinaison du premier et de la dixième (\ʔʲ\ ou ‘y) ou du premier et de la troisième (\ʔʷ\ ou ‘w). Voici plusieurs exemples[5] :

La glottalisation de la voyelle initiale étant implicite dans la plupart des cas, le est souvent omis dans les transcriptions (mais il reste obligatoire lorsque y ou w est glottalisé). En revanche, le ʔ ne doit en aucun cas manquer ou être supprimé dans la notation en API.

L’okinawaïen distingue 20 à 23 consonnes. Il s’agit d’un système plus simple que celui du vieil okinawaïen, car les consonnes aspirée ne sont plus distinguées de celles qui ne le sont pas, certaines consonnes moriques fusionnent avec les consonnes « simples » (à l’exeption de \ŋ̍\), et d’autres disparaissent.

Labiale Alvéolaire Alvéolo-palatale Palatale Labio-vélaire Vélaire Glottale
Nasale \m\[6] \n\[7] \ɲ\ \ŋ̍\
Occlusive \p\ \b\ \t\ \d\ \kʷ\ \ɡʷ\ \k\ \ɡ\ \ʔ\
Affriquée \t͡s\ \d͡z\ \t͡ɕ\ \d͡ʑ\
Fricative \ɸ\ \s\ \ɕ\ \ç\ \h\
Battue \ɾ\
Semi-consonne \j\ \w\

À l’instar du japonais, l’okinawaïen possède des « consonnes longues », ou plus précisément des « doubles consonnes », comme par exemple :

  • \t̚.t͡ɕ\ ; tch ;
  • \k̚.k ; kk ;
  • \m̍.m ; nm ;
  • \n̍.n\ ; nn ;
  • \p̚.p\ ; pp ;
  • \s̍.s\ ; ss ;
  • \t̚.t\ ; tt.

De ce fait, deux remarques peuvent être formulées :

  • La consonne double est séparée par un point en API puisque les deux consonnes ne font pas partie de la même syllabe (ni même de la même more, mais le point sert à séparer les syllabes uniquement).
  • Pour la représenter à l’écrit (outre les rōmaji ci-haut), il faut utiliser le hiragana , qui n’a pas de signification lorsqu’il est employé tout seul, mais suivi d’une syllabe, il double la consonne de cette syllabe (par exemple kka donne っか). Cela vaut aussi pour le ん, par exemple n.na donne っな fait et non っんあ Annulé, car la combinaison de っ + ん donne ‘n, soit \ʔn̍\ en API.

Comme dit précédemment, le coup de glotte ʔ ne peut que commencer un mot, il ne peut pas se trouver au milieu (sauf pour les semi-consonnes) ou à la fin d’un mot.

Le \ɾ\ et le \d\ sont parfois allophones, mais restent toutefois distinct dans la plupart des cas, notamment car ils permettent de différencier certains mots.

En okinawaïen, \kʷ\ et \ɡʷ\ ne sont pas des allophones de \k\ et \ɡ\ respectivement. Cette caractéristique a été perdue en moyen japonais tardif.

Certaines consonnes rōmaji suivent certaines règles de prononciation en fonction de ce qui les suit[8] :

  • h se prononce :
    • \ç\ si : hi, hya, hyo, hyu ;
    • \h\ si : ha, he, ho ;
    • \ɸ\ si : hu.

Généralités

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L’okinawaïen, et ce depuis leur introduction dans l’archipel Ryūkyū au XIIIe siècle, utilise surtout les hiraganas. Les katakanas ne sont pas utilisés, sauf pour des termes issus de langues étrangères en dehors de celles de la sinosphère, c’est pourquoi ils ne figurent pas dans le tableau. Les kanjis sont aussi utilisés, plus rarement, de la même façon qu’en japonais. Par défaut, les entrées sont donc écrites en hiraganas.

Le tableau ci-dessous suit les même règles qu’énoncé précédemment. Les cellules du tableau suivent la structure suivante :

  • En premier figurent les hiraganas, qui doivent être utilisés pour les titres des entrées ;
  • En second, les rōmajis, qui sont utilisés pour transcrire l’okinawaïen en alphabet latin ;
  • En dernier, la valeur en alphabet phonétique international, qui doit être utilisé dans le modèle {{pron}}, mis sous cette forme : {{pron|<prononciation en API>|ryu}} (« ryu » étant le code de l’okinawaïen sur le Wiktionnaire).

Attention ! alt = attention

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  • À ne pas confondre les rōmajis et l’API.
  • Il ne faut pas oublier d’indiquer le code de langue dans le modèle {{pron}}, car si la prononciation est inconnue ou que celle-ci se révèle incorrecte, ce qui peut mener à une situation ou le premier paramètre du modèle est vide, comme ceci : {{pron||ryu}}, car cela permet de catégoriser l’article dans la Catégorie:Wiktionnaire:Prononciations manquantes en okinawaïen, qui est cachée et dédiée à la maintenance.
Hiraganas et romaji okinawaïens
a i u e o ya yi yu ye yo wa wi wu we wo n
-

(‘)a \ʔɑ̟\

(‘)i \ʔi\

(‘)u \ʔu\

(‘)e \ʔe̞\

(‘)o \ʔo̞\

ya \jɑ̟\

いぃ

yi \ji\

yu \ju\

いぇ

ye \je̞\

yo \jo̞\

wa \wɑ̟\

wi \wi\

をぅ

wu \wu\

we \we̞\

wo \wo̞\

n \m̍ ~ n̍ ~ ŋ̍\

\ʔ\ っや

‘ya \ʔʲɑ̟\

っゆ

‘yu \ʔʲu\

っよ

‘yo \ʔʲo̞\

っわ

‘wa \ʔʷɑ̟\

っゐ

‘wi \ʔʷi\

っゑ

‘we \ʔʷe̞\

っを

‘wo \ʔʷo̞\

っん

‘n \ʔm̍ ~ ʔn̩\

k\k\

ka \kɑ̟\

ki \ki\

ku \ku\

ke \ke̞\

ko \ko̞\

きゃ

kya \kʲɑ̟\

きゅ

kyu \kʲu\

きょ

kyo \kʲo̞\

くゎ

kwa \kʷɑ̟\

くぃ

kwi \kʷi\

くぇ

kwe \kʷe̞\

くぉ

kwo \kʷo̞\

g\ɡ\

ga \ɡɑ̟\

gi \ɡi\

gu \ɡu\

ge \ɡe̞\

go \ɡo̞\

ぎゃ

gya \ɡʲɑ̟\

ぎゅ

gyu \ɡʲu\

ぎょ

gyo \ɡʲo̞\

ぐゎ

gwa \ɡʷɑ̟\

ぐぃ

gwi \ɡʷi\

ぐぇ

gwe \ɡʷe̞\

ぐぉ

gwo \ɡʷo̞\

s\s\

sa \sɑ̟\

su \su\

se \se̞\

so \so̞\

z\d͡z\

za \d͡zɑ̟\

zu \d͡zu\

ze \d͡ze̞\

zo \d͡zo̞\

sh\ɕ\ しゃ

sha \ɕɑ̟\

shi \ɕi\

しゅ

shu \ɕu\

しぇ

she \ɕe̞\

しょ

sho \ɕo̞\

j\d͡ʑ\ じゃ

ja \d͡ʑɑ̟\

ji \d͡ʑi\

じゅ

ju \d͡ʑu\

じぇ

je \d͡ʑe̞\

じょ

jo \d͡ʑo̞\

t\t\

ta \tɑ̟\

てぃ

ti \ti\

とぅ

tu \tu\

te \te̞\

to \to̞\

d\d\

da \dɑ̟\

でぃ

di \di\

どぅ

du \du\

de \de̞\

do \do̞\

ts\t͡s\ つぁ

tsa \t͡sɑ̟\

つぃ

tsi \t͡si\

tsu \t͡su\

つぇ

tse \t͡se̞\

つぉ

tso \t͡so̞\

ch\t͡ɕ\ ちゃ

cha \t͡ɕɑ̟\

chi \t͡ɕi\

ちゅ

chu \t͡ɕu\

ちぇ

che \t͡ɕe̞\

ちょ

cho \t͡ɕo̞\

n\n\

na \nɑ̟\

ni \ni\

nu \nu\

ne \ne̞\

no \no̞\

にゃ

nya \ɲɑ̟\

にゃ

nyu \ɲu\

にょ

nyo \ɲo̞\

h\ç\, \h\, \ɸ\

ha \hɑ̟\

hi \çi\

fu/hu \ɸu\

he \he̞\

ho \ho̞\

ひゃ

hya \çɑ̟\

ひゅ

hyu \çu\

ひょ

hyo \ço̞\

f\ɸ\ ふぁ

fa \ɸɑ̟\

ふぃ

fi \ɸi\

ふぇ

fe \ɸe̞\

ふぉ

fo \ɸo̞\

b\b\

ba \bɑ̟\

bi \bi\

bu \bu\

be \be̞\

bo \bo̞\

p\p\

pa \pɑ̟\

pi \pi\

pu \pu\

pe \pe̞\

po \po̞\

m\m\

ma \mɑ̟\

mi \mi\

mu \mu\

me \me̞\

mo \mo̞\

みゃ

mya \mʲɑ̟\

みゅ

myu \mʲu\

みょ

myo \mʲo̞\

r\ɾ\

ra \rɑ̟\

ri \ɾi\

ru

\ɾu\

re \ɾe̞\

ro \ɾo̞\

りゃ

rya \ɾʲɑ̟\

りゅ

ryu \ɾʲu\

りょ

ryo \ɾʲo̞\

  • Le hiragana est utilisé après une voyelle pour l’allonger (elle lui donne la valeur ː en API).
  • les caractères néo-okinawaïens ne figurent pas dans ce tableau, car ils ne sont pas pris en charge par Unicode.

Références

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  1. Lin (2013), p. 189-192
  2. Sakihara (2006), p. ix
  3. Serafim (2021), p. 20
  4. Niinaga (2020), p. 201
  5. Sakihara (2006), p.x-xi
  6. \m̍\ quand précédé d’un coup de glotte ou situé dans une more à part.
  7. \n̍\ quand précédé d’un coup de glotte ou situé dans une more à part.
  8. « Okinawan language, alphabet and pronunciation », sur omniglot.com

Bibliographie

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