aigle

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Aigle

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1165) De l’ancien occitan aigla (féminin) ou du latin aquila (féminin). Le mot est déclaré masculin dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française[1].

Nom commun 1 [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
aigle aigles
\ɛɡl\

aigle \ɛɡl\ masculin et féminin identiques

Un aigle impérial (Aquila heliaca, Savigny 1809). (1)
Un aigle pupitre.
  1. (Ornithologie) Oiseau de proie rapace diurne à la vue perçante, au bec crochu à bords tranchants et aux pattes puissantes munies de serres pour saisir leurs proies. Il trompète ou glatit lorsqu’il pousse son cri.
    • J’ai aperçu un aigle noir.
    • Le vol de l’aigle n'est pas un vol battu.
    • L’aire d’un aigle est souvent très étendue.
    • Aigle mâle.
    • L’Escarbot indigné
      Vole au nid de l’Oyseau, fracasse en son absence
      Ses œufs, ses tendres œufs, sa plus douce esperance :
      Pas un seul ne fut épargné.
      L’Aigle estant de retour, & voyant ce ménage,
      Remplit le Ciel de cris, & pour comble de rage,
      Ne sçait sur qui venger le tort qu’elle a souffert.
      — (Jean de La Fontaine, Les Fables de La Fontaine, chapitre VIII (« L’Aigle & l’Escarbot »), Claude Barbin & Denys Thierry, Paris, 1678, page 97)
  2. (Sens figuré) (France) Homme de génie, qui a un esprit, un talent supérieur.
    • Cet homme-là est un aigle au prix de ceux dont vous parlez.
    • C’est l’aigle de leur société.
    • Et une des parties où j’étais le plus nul était assurément la narration française ; je rendais généralement le simple « canevas » sans avoir trouvé la moindre « broderie » pour l’orner. Dans la classe, il y en avait un qui était l’aigle du genre et dont on lisait toujours à haute voix les élucubrations. Oh ! tout ce qu’il glissait là dedans de jolies choses ! (Il est devenu, dans un village de manufactures, le plus prosaïque des petits huissiers.) — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
    • Mais ce qui achève de te façonner, en mettant chez toi une dualité, c’est l’influence de ton grand-père, le commandant Sicardot. Je l’ai connu, il n’était pas un aigle, il avait au moins beaucoup de droiture et d’énergie. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre V)
    • De lui à coup sûr, bien plutôt de M. Thiers, on pourrait dire, sans crainte de se tromper, qu’il n'était pas un aigle. En plus, il était totalement dénué de la haute culture générale dont s’enorgueillissait […] son prédécesseur. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • À la différence des gourous et des aigles qui se flattent d'exercer le métier de consultant, je reconnais n’avoir aucune ambition susceptible de rivaliser avec la leur. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l’Olivier / Le Seuil, 2000, page 15)
    • Hélas ! ce pauvre Père Ange, c’est bien dommage ! c’était l’aigle de notre communauté. — (Denis Diderot, Jacques le Fataliste, 1796)
  3. (Par analogie) Pupitre d’église représentant un aigle, le rapace, aux ailes étendues.
  4. Emblème des légions romaines, devenu symbole impérial sous Napoléon. Note : Dans ce cas le mot est toujours au féminin. → voir Section suivante
    • Aigle romaine, aigle impériale.
    • — Quel qu’ait été l’homme qui est mort à Saint-Hélène, j’ai travaillé dix ans dans son gouvernement et mon beau-frère fut blessé trois fois sous ses aigles. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 141)
    • On voit encore figurer l’aigle romaine dans les armées de Valentinien II, de Justinien et de leurs successeurs, jusqu’à la fin de l’empire d’Orient. L’aigle portée en tête des armées perses était d’or, aux ailes éployées. — (Encyclopédie de famille tome 1, éditions Firmin Didot, Paris, 1868)
    • Et que si je serrais cette main trop loyale,
      J’écraserais dans l’œuf ton aigle impériale !
      — (Victor Hugo, Hernani, 1830)
  5. (Golf) (Québec) Trou joué deux (2) coups sous le par.
    • Elle a également réussi un aigle au 1er trou, grâce à un magnifique coup roulé de 12 pieds. — (Agence QMI, Wallace, Woodland et Rodgers en tête, le Journal de Montréal, 8 mai 2021)

Dérivés[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Proverbes et phrases toutes faites[modifier le wikicode]

Hyperonymes[modifier le wikicode]

(oiseau de proie) (simplifié)

Hyponymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun 2[modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
aigle aigles
\ɛɡl\
Armoiries avec une aigle. (sens 2)
Aigle romaine. (sens 4)

aigle \ɛɡl\ féminin

  1. (Zoologie) Femelle de l’aigle.
    • Cette belle aigle pondit deux œufs. - L’aigle est furieuse quand on lui ravit ses aiglons.
  2. (Héraldique) Meuble représentant l’animal stylisé du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée de front, les ailes éployées vers le chef, la tête tournée à dextre. À rapprocher de aiglat, aiglette, aiglettes, aiglons, émerillon, épervier, faucon, gerfaut et vautour.
    • Aussi Charles parut-il assez effrayé de ce placement, car il n’avait pas autant de foi que le baron allemand dans l’aigle impériale. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. Les armoiries qui offrirent le spectacle écœurant de lions pleins de mansuétude dont l’attitude chancelante fit supposer qu’ils étaient pris de vin, de sauvages minés par la phtisie ou bien se pavanant en petits-maîtres sauf le costume, d’aigles à l’air de serins de canarie, de casques en forme de melon ou de bonnet de nuit, inondèrent le monde. — (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
    • D’azur à une aigle d’or, qui est de Sierentz → voir illustration « armoiries avec une aigle »
  3. (Par antonomase) Symbole de diverses puissances impérialistes, notamment actuellement les États-Unis, mais, plus avant, le Saint-Empire romain Germanique, l’Empire de Napoléon, etc.
    • Dans la région du Richelieu, des tavernes arbordent le drapeau tricolore français; leurs enseignes affichent l’aigle, symbole américain par excellence. — (Anne-Marie Sicotte, Histoire inédite des Patriotes, Fides, 2016, page 219)
  4. (Histoire) Chacun des totems des légions romaines.
    • Bien plus qu’un simple étendard, l’aigle de la légion était une divinité mineure.
  5. (Sens figuré) La légion romaine elle-même.
    • Les aigles foudroyées.

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Sources[modifier le wikicode]

Bibliographie[modifier le wikicode]

Ancien français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’ancien occitan aigla ou du latin aquila.

Nom commun 1 [modifier le wikicode]

aigle *\Prononciation ?\ féminin

  1. Aigle (oiseau).

Dérivés[modifier le wikicode]

Nom commun 2[modifier le wikicode]

aigle *\Prononciation ?\ masculin

  1. Quantité de clous mis en paquets de forme particulière, ainsi nommé probablement de la ville de Laigle où ces clous étaient fabriqués.
    • Un aigle de clous.

Références[modifier le wikicode]