mère

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Mère, Méré, mere, -mère, mêrê, m̈ere, Mere

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) Du moyen français mere, de l’ancien français mere, du latin matrem, accusatif de mater, issu de l’indo-européen commun *méh₂tēr.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
mère mères
\mɛʁ\
Une mère avec son enfant
Sens figuré Illustration de la mère patrie : « À Toi Patrie ! Mère glorieuse... »

mère \mɛʁ\ féminin (pour un homme, on dit : père)

  1. Femme qui a donné naissance à au moins un enfant.
    • Mais comment, cependant, ne pas consacrer au moins un mot à cette admirable pouponnière, à cette garderie, à ces parcs à bébés où les jeunes mères déposent leurs petits, qu’elles viennent, à intervalles réguliers, allaiter avec des précautions de propreté, une incessante éducation d’hygiène dont je m’émerveille ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Quelque mois après les élections, suivant l’un de ses fils, précédant l’autre, s’éteignait notre mère, ma mère vénérée, ma mère dont le portrait emplit la pièce où je travaille, ma mère dont le regard, vivant sur la toile, enveloppe encore son enfant préféré. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Premiers matins où les jeunes mères aiment leur fils, mais pas encore par amour maternel ; elles le plaignent, elles l’admirent : il sera un grand artiste : il se mariera. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
    • Dès que leurs enfants pourraient s’y aventurer, […], les mères les sermonnent à grosse voix : « Ne va jamais là tout seul, sais-tu : la bête à crochets te mangerait ». — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Il n'y a pas encore très longtemps, les mères donnaient le jour à leurs enfants à leur domicile, et l'on décédait chez soi ou chez ses enfants. — (Gérard-François Dumont, avec la collaboration de Pierre Chaunu, Jean Legrand & Alfred Sauvy, La France ridée : les conditions du renouveau, nouvelle édition, Hachette, 1986)
    • Il traita d’abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l’étonnait guère attendu qu’elle était la fille de sa mère, […]. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
  2. Femme qui a pris le rôle et la responsabilité maternelle dans la vie d’un enfant.
    • Une mère adoptive.
  3. Femelle d'un animal, lorsqu’elle a un ou plusieurs petits.
    • La mère de ce poulain a gagné de nombreux concours.
    • Un faon qui suit sa mère.
  4. Hôtesse d’une auberge qui recevait des compagnons, dans la tradition du compagnonnage.
    • Il est compagnon du devoir, il a une grande canne avec de longs rubans, et il m’emmène quelquefois chez la Mère des menuisiers. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • Nine, c’est un peu comme la mère de ce compagnonnage, où les loups sourient aux dévorants. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
    • Comme il était alors d’usage, c’est une mère des compagnons qui gouvernait toute la maison.
      Celle-là était la jeune veuve d’un ferronnier, qui était tombé d’un clocher dont il venait de poser la croix.
      — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, Le Livre de Poche, page 39)
  5. (Sens figuré) Environnement ou lieu où une chose a commencé, ou bien source, origine.
    • Verser le sang pour la mère patrie (c’est-à-dire le pays où l’on est né)
    • Ignorance est mère de tous les maux. — (Rabelais, Cinquième livre,)
  6. (Religion) Religieuse qui dirige un couvent.
    • La mère abbesse sera absente pour la semaine.
    • La mère supérieure charitable que fut Mère Teresa a été canonisée.
    • Vous deviez, ma mère, surveiller plus étroitement les novices.
  7. Restauratrice, cheffe cuisinière.
    • Des célèbres mères lyonnaises, nulle ne fut plus connue que la Mère Brazier, première femme qui a obtenu trois étoiles au Guide Michelin en 1933.
  8. (Familier) Femme âgée. — Note : se dit parfois de façon ironique, et souvent précède le nom de cette femme.
    • La mère Malard, branlant son bonnet noir, en a avalé les « Ave Maria » qu’elle bavotte à mi-voix, au long des heures, pour la conversion des pécheurs. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 20)
  9. (Familier) Interpellation familière adressée par un homme à une femme d'un certain âge, notamment par l'époux à son épouse.
    • — Vous lavez bien tard, la mère, lui demanda brusquement Marsillat, qui s’était approché d’elle assez près, mais qui ne pouvait réussir à distinguer ses traits. — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • — Allons, la mère, allons voir s’il y a encore de la soupe ; moi j’en mangerai bien une potée. — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 122)
    • — Eh bien, tu te maintiens, petite mère ? Mais oui, tu as encore bonne mine ; tu vivras au moins jusqu’à quatre-vingt-dix ans. — (Émile Guillaumin, La vie d’un simple, 1904, page 58)
  10. Levure de première fermentation, levure d’origine.
    • Une mère de kéfir, un levain mère.

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Proverbes et phrases toutes faites[modifier le wikicode]

Hyperonymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
mère mères
\mɛʁ\

mère \mɛʁ\ masculin et féminin identiques

  1. Qualifie ce qui est à la source d'une autre chose.
    • Quand la cristallisation est achevée on sépare les cristaux de la liqueur mère qui se compose principalement d’acide oléique, on les fait recristalliser dans l’alcool à plusieurs reprises. — (J. Fritsch, Fabrication et raffinage des huiles végétales, manuel à l'usage des fabricants, raffineurs, courtiers et négociants en huiles, Paris : chez H. Desforges, 1905, page 5)
    • Dans de nombreux pays, une pratique judicieuse consiste à glisser une pierre entre le rejet et la base du stipe afin de l'obliger à se développer en s'éloignant du pied mère. — (Gilles Peyron, Cultiver le palmier-dattier, CIRAD/GRIDAO, 2000, page 66)

Prononciation[modifier le wikicode]

Homophones[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]